Silvio Berlusconi tenté par un "come back"

Sorti par la petite porte du Quirinale, le palais présidentiel, en novembre dernier pour éviter les huées, Silvio Berlusconi tente de rentrer par la fenêtre à la faveur de l\'incertitude politique italienne. Après avoir pendant des semaines indiqué que sa démission de la présidence du Conseil à la suite de la tempête financière qui avait secoué la péninsule était définitive et qu\'il ne serait plus le candidat de la droite aux prochaines Législatives, le Cavaliere tente de remonter en selle. Sixième candidatureAlors qu\'il fêtera ses 76 ans à l\'automne prochain, Silvio Berlusconi a en effet laissé entendre au cours des derniers jours qu\'il sera pour la sixième fois depuis 1994 le leader de son parti (Pdl) aux élections. « De nombreux patrons m\'ont dit que tout le monde de l\'entreprise souhaite mon retour » a-t-il affirmé mercredi soir. « Ce n\'est pas moi qui le souhaite, ce sont les gens qui me le demandent » a-t-il ajouté. Le jeune secrétaire du Pdl Angelino Alfano, un temps désigné comme son successeur a confirmé: « Berlusconi n\'a pas officialisé sa candidature mais c\'est nous qui le lui demandons et je suis sûr qu\'il acceptera ». Le parti berlusconien souffre du soutien à Mario MontiLa décision aurait été prise à la lecture des derniers sondages. Alors que le Pdl souffre de son soutien parlementaire, avec les centristes et la gauche, au gouvernement de techniciens de Mario Monti, les dernières enquêtes d\'opinion montrent un écroulement de la droite. Par rapport aux 37% obtenus en 2008, le parti du peuple de la Liberté avec Angelino Alfano comme candidat au fauteuil de président du Conseil serait aujourd\'hui crédité de moins de 10% des suffrages. Avec Silvio Berlusconi à ses côtés, comme président du parti et « parrain » de l\'opération, le Pdl remonterait à plus de 17%. Dans le cas d\'un ticket Berlusconi-Alfano, la liste obtiendrait plus de 28% des voix.La droite orpheline de BerlusconiMême s\'il s\'agit d\'un sondage maison, réalisé sur demande du Cavaliere et qui de ce fait, suscite les doutes voire l\'ironie de ses adversaires, l\'étude établit un constat: sans la présence de son mentor le Pdl ne parvient pas à rebondir. Habitué aux revirements spectaculaires, l\'annonce du retour au premier plan de Silvio Berlusconi pourrait n\'être qu\'un leurre. Mais en attendant et tandis qu\'aucun responsable politique ne se dégage pour succéder au printemps prochain à Mario Monti (voire avant en cas d\'élections anticipées), le patron de Mediaset s\'emploie à réoccuper le terrain politique en multipliant les déclarations tonitruantes (« ce n\'est pas blasphémer d\'envisager une sortie de l\'euro »), en prenant verbalement ses distances avec les mesures drastiques de l\'actuel gouvernement et désormais en se plaçant au centre des spéculations politiques. 
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