Les points noirs

STRONG>Le soupçon de financement politique illégal demeureLes propos de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt ont mis le feu aux poudres. Claire Thibout a fait état de possibles financements politiques illégaux de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Selon ses dires, Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, lui aurait demandé de retirer 150.000 euros pour qu'il les remette à Éric Woerth, alors trésorier de l'UMP. Patrice de Maistre et Éric Woerth réfutent ces accusations. De son côté, le socialiste Jérôme Cahuzac a dit son intention d'écrire à François Baroin pour savoir si Tracfin (service dépendant de Bercy) avait eu connaissance de mouvements de fonds réguliers en espèces depuis le compte à la BNP de Liliane Bettencourt. A. E.La question du conflit ?d'intérêts reste entièreLe ministre du Travail est accusé par l'opposition de conflits d'intérêts sur deux sujets. D'une part, parce que son épouse, Florence, travaillait pour Clymène, société gérant la fortune de Liliane Bettencourt alors qu'il était ministre du Budget. D'autre part, le PS dénonce avec régularité le fait qu'Éric Woerth cumule ses fonctions ministérielles avec celle de trésorier de l'UMP. Une des enquêtes préliminaires ouvertes par le juge Courroye devra déterminer s'il y a matière à constituer le délit de « prise illégale d'intérêts ». Éric Woerth et son épouse pourraient être entendus par la justice. A. E.Quid de la fraude fiscale révélée par les écoutes ?Deux comptes dissimulés en Suisse pour un montant total proche de 80 millions d'euros, une île aux Seychelles dont la propriété reste mystérieuse... Les « écoutes pirates » au domicile de Liliane Bettencourt ont révélé l'existence de faits constitutifs de fraude fiscale. La milliardaire a fait savoir qu'elle « allait régulariser sa situation » avec le fisc. Si le rapport de l'IGF publié dimanche indique que « les informations obtenues dans le cadre du contrôle fiscal de François-Marie Banier [en 2009, Ndlr] n'étaient pas de nature à conduire l'administration à déclencher un examen de la situation fiscale personnelle de Mme Bettencourt », aujourd'hui la donne a changé. Pour preuve, François Baroin a fait savoir que le fisc irait « chercher partout » d'éventuels éléments de patrimoines dissimulés. A. E.Le rapport de l'IGF soulève des questionsDans sa conclusion générale, le rapport de l'Inspection générale des finances s'interroge sur la nécessité de conserver au sein du cabinet du ministre du Budget une cellule fiscale « dédiée au traitement des situations fiscales individuelles dont l'existence même nourrit la suspicion ». D'ailleurs, l'enquête révèle que Patrice de Maistre, employeur de Florence Woerth, a saisi Éric Woerth alors ministre du Budget de la situation d'un contribuable dont il était l'associé et que c'est cette cellule qui a traité le dossier. Il apparaît aussi dans ce rapport que Mme Bettencourt, malgré sa fortune et le montant important de ses dons, n'a pas fait l'objet d'un contrôle fiscal approfondi. De quoi douter des moyens et de l'efficacité du contrôle fiscal. A. E.
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