Malgré le refus de Zodiac, Safran maintient son offre

L'offre de Safran reste sur la table. C'est le principal message délivré lundi par l'équipementier aéronautique après le refus, dimanche, de Zodiac de discuter d'un éventuel rapprochement entre les deux groupes. « C'est un bon projet, il le restera dans six mois, dans un an », assure à « La Tribune » le directeur général adjoint de Safran en charge de la stratégie et du développement, Jean-Pierre Cojan. Interrogé pour savoir si le groupe pouvait se lancer dans une opération inamicale après la décision du conseil de surveillance de Zodiac, il indique que Safran, qui a « pris note de ce refus », « n'en est pas l࠻. Et d'ajouter : « Nous restons sur notre proposition de discuter des mérites d'un rapprochement industriel. »réponse VirulentePour autant, l'équipementier ne peut pas avoir été surpris par le refus de Zodiac, dont le président du directoire, Olivier Zarrouati, avait écarté dans notre édition du 16 juin tout mariage avec Safran. Ou alors a-t-il sondé discrètement certains actionnaires familiaux Domange (10,57 %), Gerondeau (2,83 %), Desanges (1,91 %) qui lui auraient envoyé un signal positif ? Sans leur accord le capital de Zodiac est en grande partie verrouillé. Safran, qui semble-t-il a été étonné par la virulence de la réponse d'Olivier Zarrouati, n'a pas souhaité commenter ces spéculations. Pourquoi s'est-il lancé ces derniers jours alors que ce projet de fusion est un très vieux serpent de mer du secteur ? Parce que Safran a terminé d'intégrer dans le groupe ses dernières acquisitions dans le domaine de la sécurité, répond Jean-Pierre Cojan.Le groupe présidé par Jean-Paul Herteman reste très discret sur ses futures intentions. Mais connaissant la ténacité du président du directoire, l'histoire semble loin d'être terminée. Pour l'heure, Safran, qui verrouille sa communication, s'est employé à contrer les arguments d'Olivier Zarrouati pour qui l'opération repose sur des « synergies limitées ». « À l'image de tous les équipementiers, Zodiac et Safran se sont construits par une succession d'acquisitions et ont dans leur portefeuille une juxtaposition d'activités diversifiées. Ce qui sécurise programme après programme du chiffre d'affaires », rappelle Jean-Pierre Cojan. Michel Cabirol
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