La discrète visite de Wu Bangguo en France

Qu'est venu faire Wu Bangguo en France durant sept jours? Président du Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire, ce dignitaire du régime ne se situe pas directement dans l'éxecutif chinois au «sens occidental du terme», souligne un expert. Wu Bangguo est arrivé mercredi après-midi à Paris où il a rencontré le Premier ministre François Fillon, le président du Sénat et le président de l'Assemblée nationale avant de s'entretenir avec Nicolas Sarkozy. A l'Elysée, on a réaffirmé l'importance du partenariat stratégique. La Chine et la France veulent approfondir leurs relations de coopération traditionnelle tels que le nucléaire civil, l'aéronautique et le transport. La Chine a des besoins immenses, mais ne souhaite rien de plus que des transferts de technologie. Paris est sensibles aux appels de Pékin. Après la chaîne d'assemblage d'Airbus A320 créée en 2008 à Tianjin (nord de Pékin), la question d'une nouvelle ligne se pose. En matière de coopération nucléaire, la réflexion porte sur les technologies de recyclage du combustible, l'aval du cycle. Coopérations potentiellesLa France et la Chine veulent aussi explorer d'autres coopérations (nouvelles énergies, nouveaux matériaux ...). Autant de coopérations potentielles qui pourront donner lieu à des annonces lors de la visite du président Hu Jintao dans les tout prochains mois. C'est aussi la France future président du G20 en 2011 qu'est venu visiter Wu Bangguo. Pékin est attentive aux priorités de Paris. Parmi elles, celle portant sur le système monétaire international intéresse au plus haut point Pékin. Elle permettrait , selon de Paris, de « dépasser les mises en cause individuelle ». La Chine est accusée de sous-évaluer sa monnaie à des fins commerciales. Autre priorité, la lutte contre la volatilité des matières premières dont la Chine est vorace et, dans le même temps, exportatrice vigilante. L'an passé, Pékin a été accusé de restreindre l'exportation de substances essentielles pour l'acier, l'aluminium et des produits chimiques. En mars, la Chine a annoncé limiter l'accès au tungsten et à l'antimoine. Enfin, sur le sujet sensible des paradis fiscaux, Pékin et Paris ont déjà eu l'occasion de mesurer leurs divergences. En visite en Chine, la présidente argentine Cristina Kirchner a enfoncé le clo: «la régulation ou l'élimination des paradis fiscaux est indispensable, c'est un problème grave pour toutes les économies ». Laurent Chemineau
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