Hyper-concurrentiel et saturé dans les pays occidentaux, l'assurance automobile est en plein développement dans les marchés émergents dont les parcs de véhicules se développent à grande vitesse. Certes, la crise économique a provisoirement ralenti les ventes de voitures, surtout en Europe centrale et de l'Est mais au Brésil, en Inde et en Chine, la croissance reste forte (voir graphique). Pour accroître leur capacité commerciale sur ces marchés, les assureurs concluent des accords avec les constructeurs automobiles. Ce type d'accord n'est rien moins qu'une « clé de la croissance » en assurance auto, selon Michael Diekmann, président du directoire du groupe Allianz. Il a d'ailleurs annoncé mardi dernier la signature d'une lettre d'intention de prolongation du partenariat historique en Allemagne avec Volkswagen et son extension au niveau international en se concentrant sur les marchés des Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine). La Chine est en effet devenu le premier marché en volume de Volkswagen devant l'Allemagne et le Brésil est le troisième. prix « attractif »La même démarche est suivie par Groupama en Roumanie. L'assureur français a conclu avec le constructeur Renault-Dacia un véritable « partenariat industriel », selon Denis Rousset, le directeur général de la filiale locale Groupama Asigurari. Après un test effectué en juillet, le lancement doit avoir lieu en septembre. « Groupama est déjà le plus gros client de Dacia pour les réparations puisque nos assurés représentent 20 % de son activit頻, indique Denis Rousset. Ce flux de réparations devraient s'intensifier à l'avenir. Plus de la moitié du portefeuille auto de Groupama concerne des véhicules de l'une des trois marques (Renault, Dacia ou Nissan) du constructeur au losange, qui détient 40 % du parc automobile roumain. « Nous vendions déjà de l'assurance dans le réseau de concessions mais de façon non organisée, avec des produits de qualité variables », raconte le directeur commercial de Dacia, Fabrice Cambolive. Avec cet accord national entre le constructeur et l'assureur, l'offre d'assurance sera uniformisée et intégrée au système informatique commercial des concessionnaires qui la proposeront lors de l'achat d'un véhcule neuf ou au moment de la revente d'occasion ou encore lors de la demande d'un crédit auto délivré par la BRD (filaile de la Société Généralecute; Générale), autre partenraire de Dacia. « L'assurance est clairement une source de revenu supplémentaire pour les vendeurs du réseau », explique Fabrice Cambolive qui en souligne l'importance en cette période de crise économique. La commission versée par Groupama au constructeur représente 14 % de la prime d'assurance à laquelle il faut ajouter 4 % de la prime pour les coûts d'acquisition et 4 % pour les coûts de formation du réseau. Le prix de l'assurance « sera attractif pour le client », précise Fabrice Cambolive, afin de rester fidèle à l'image « low cost » de Dacia.L'assurance est une source de revenu supplémentaire pour le réseau Dacia. »Fabrice Cambolive, directeur commercial de Dacia.

latribune.fr

12 Août 2010, 23:26

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