Le groupe français Oberthur, numéro deux mondial des cartes à puces derrière Gemalto, est en passe de gagner le marché algérien de l'indentité numérique. Mais ce succès fait grincer des dents. Le passeport biométrique algérien sera confectionné entièrement par Oberthur Technologies. Un contrat de plusieurs millions d'euros (Oberthur n'en donne pas le montant) alors que l'Algérie compte cinq millions de passeports qui devront être remplacés par des passeports biométriques d'ici à 2015.« Informations sensibles »La société française a obtenu les trois phases du projet : le cryptage des données, la personnalisation du document et la puce. « Nous avons tout confié à Oberthur qui aura accès à des informations importantes et sensibles sur les Algériens, affirme une source proche du Premier ministre. Ce n'est pas normal. » Et certains ne manquent pas de s'étonner du choix de la future puce biométrique. « L'Algérie a acquis des puces spécifiques au lieu de puces de standard international comme mentionnée dans l'appel d'offres », souligne la même source.Ajoutant à la confusion entourant ce projet, l'ex-ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni, qui a été remplacé fin mai par Dahou Ould Kablia, avait démenti les informations faisant état du choix d'Oberthur. Mais la société française a confirmé à la presse algérienne avoir décroché le contrat et se prépare maintenant à décrocher le marché de la carte nationale d'identité biométrique (CNIB). Le premier passeport biométrique sera attribué en novembre prochain, selon le ministère de l'Intérieur, selon lequel la première CNIB sortira en 2013. Vingt-cinq millions de cartes d'identité doivent être remplacés d'ici à dix ans. Les deux projets coûteront à l'État entre 20 et 25 millions d'euros. Ali Idir, à Alge

latribune.fr

12 Août 2010, 23:25

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