Le salon Equip Auto ouvre ses portes dans la morosité

équipementiersLe salon spécialisé Equip Auto ouvre ses portes ce matin au Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. Cette manifestation des fabricants de composants pour véhicules, qui se tiendra jusqu'au 18 octobre, intervient à un moment particulièrement difficile pour la profession. Son chiffre d'affaires, réalisé à partir des usines françaises, a chuté de 37 % au premier semestre, selon la Fédération des équipements, Fiev. Logique : la production de leurs clients constructeurs a fléchi dans les mêmes proportions. Mais la crise n'explique pas tout. PSA, et surtout Renault, réduisent depuis plusieurs années leurs rythmes de fabrication dans l'Hexagone. Du coup, les fournisseurs devraient avoir perdu, en deux ans, 20.000 emplois en France. L'érosion touche presque 20 % des effectifs. Les conflits sociaux se sont donc multipliés.Si Renault a accepté de reprendre la fonderie bretonne SBFM, près de Lorient, en redressement judiciaire, sauvant ainsi plus de 500 emplois, la liste des récentes fermetures d'usines est impressionnante. Début octobre, les premiers salariés du site Molex de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), qui emploie 283 personnes, ont ainsi reçu leur lettre de licenciement. Le fonds d'investissement américain HIG, repreneur du site, a indiqué avoir l'intention de garder 15 à 20 salariés à peine dans l'immédiat.Le manufacturier Continental a annoncé la semaine dernière la rupture des négociations avec le groupe MAG de Dubaï sur une reprise de son usine française de Clairoix (Oise). Le fabricant allemand de pneus avait communiqué en mars la fermeture de ce site employant 1.120 salariés. L'américain Delphi, sorti tout récemment de la faillite, a toujours l'intention de céder son usine de mécanique de Strasbourg, où travaillent 330 personnes. Le spécialiste français du textile pour véhicules, Trèves, met fin aux activités de ses sites d'Aÿ-en-Champagne (Marne), qui compte 134 salariés, et de Crépy-en-Valois (Oise), qui en emploie 98. Le mécanicien Mahle ne ferme pas d'unité, mais va supprimer 120 emplois sur 416 dans l'usine de pistons d'Ingersheim (Haut-Rhin).rares contre-exemplesÀ chaque fois, les arguments avancés sont les mêmes : ces sites français, déficitaires, ne peuvent soutenir la concurrence, notamment avec ceux des pays émergents. Ce sont d'ailleurs les constructeurs automobiles qui leur demandent de s'installer dans des pays à bas coûts. Heureusement, il y a parfois des contre-exemples. Le groupe Gantois (741 salariés) a ainsi indiqué hier qu'il interromprait ses activités de sous-traitance automobile non rentables en... Roumanie pour les relocaliser à Saint-Dié (Vosges). Un phénomène encore rarissime. A.-G. V. 2 x 60
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