La SNCF offensive sur les mobilités de demain

transportsTrain, RER, métro, bus, tramways, vélo, voiture, marche à pied, etc. Tous les moyens sont bons pour arriver à bon port? Et les Français n'hésitent pas à les marier pour arriver plus vite à destination, avec un meilleur bilan carbone si possible. C'est dans ce contexte que le président de la SNCF, Guillaume Pepy, veut placer son groupe au « centre des mobilités de demain » et en faire « le moteur de ces transformations ». C'est par ce prisme aussi qu'il faut voir la volonté de la SNCF de revenir dans la course du Grand Paris.Alors que la RATP pilotera la réalisation de la rocade de métro automatique autour de Paris et que le Conseil des ministres a commencé à examiner le projet de loi, la SNCF a dévoilé, la semaine dernière, de nouveaux projets d'implantations de gares TGV en périphérie. « Pour la SNCF, le TGV fait maintenant partie de la multimodalité, alors qu'avant il était surtout question de grande vitesse », analyse un bon connaisseur du sujet. « Le groupe, d'ailleurs, a mis du temps à se pencher sur cet aspect des choses. Son problème en Île-de-France était de faire face à un quadruplement de son trafic dans les transports franciliens d'ici à 2030 », poursuit-il. Aujourd'hui, la SNCF, estimant que l'Île-de-France est « la région la plus mal desservie de France pour les TGV », veut en faire « un hub de la grande vitesse ». Les cinq gares concernées seraient La Défense, Saint-Denis-Pleyel, Villeneuve-Saint-Georges, Juvisy et Orly. L'idée serait de désengorger les gares parisiennes et d'améliorer l'accès aux gares des banlieusards. L'accès aux aéroports serait aussi facilité et les nouvelles gares seraient desservies par la rocade de la RATP. appel d'offres à l'automneLa partie n'est pas gagnée pour la SNCF et fait d'ailleurs bondir certains élus. « C'est une vision très parisienne des priorités de l'aménagement du territoire », a souligné hier Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées. L'intérêt de la SNCF pour Autolib, le projet parisien d'autopartage, entre lui aussi dans cette optique. L'appel d'offres doit sortir à l'automne et l'activité débuter en 2011. La SNCF, associée sur ce sujet à la RATP, Vinci et Avis, veut absolument remporter ce marché de quelque 3.000 véhicules électriques. Alors qu'elle a échoué à se lancer dans l'activité de taxi, cela lui permettrait de proposer à ses clients « une offre de véhicules avec ou sans chauffeur », indique un observateur. Ingrid Seithume
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