Deezer lève

AGF Private Equity et CM-CIC Capital Privé investissent 6,5 millions d'euros chez Deezer. Ils rejoignent les actionnaires historiques dont le fonds Dotcorp, Xavier Niel (le PDG d'Iliad-Free), et les fondateurs, Jonathan Benassaya et Daniel Marhely. Depuis sa création en août 2007, la société a déjà levé 5,7 millions. Le succès du service d'écoute gratuite de titres sans téléchargement a été rapide, avec plus de 10 millions d'utilisateurs revendiqués en Europe (dont 6 en France). Mais le modèle économique, reposant sur la publicité, n'a pas encore fait ses preuves.Cette levée de fonds doit permettre de doubler l'équipe de la régie publicitaire, et de localiser le catalogue sur les sites britannique et allemands. Mais surtout de lancer avant la fin de l'année une offre payante donnant accès à des titres « premium » sur Internet et aux morceaux à la demande sur les mobiles. Actuellement, l'application sur mobile iPhone d'Apple, lancée il y a un an, ne permet que l'écoute de Web radios. Mais Deezer annonçait déjà une offre payante fin 2008 et la promettait encore en juin « pour la rentrée ».discussion avec les majorsLassé d'attendre, le label Believe, qui estime que la rémunération touchée par morceau écouté gratuitement, inférieure à 0,5 centime, est très insuffisante, va retirer son catalogue. Cause de ces délais : « le temps » des discussions avec les maisons de disques pour établir un modèle de rémunération compatible avec un abonnement à moins de 10 euros par mois, justifie Deezer. Il doit renouveler ses contrats avec les majors qui lui avaient confié leur catalogue pour le service gratuit, non sur la base d'un pourcentage des recettes publicitaires, mais en échange d'une avance financière. Les majors ont attendu de percevoir ces avances et voudraient sans doute reconduire ce système de minimum garanti, tant que l'abonnement n'a pas fait ses preuves. Cette année, les avances versées conjuguées au développement de la plate-forme ne permettront pas à Deezer de trouver l'équilibre, avec 5 à 6 millions d'euros de recettes publicitaires attendues. Jonathan Benasaya estime à 2 à 3 millions d'abonnements le potentiel de service de musique illimité en France. Mais la conversion d'utilisateurs gratuits en abonnés payants reste à démontrer. I. R.
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