Clearstream  : place aux plaidoiries

La première phase du procès Clearstream a fini comme elle avait commencé : par une déclaration publique de Dominique de Villepin se posant en victime d'un montage politique. Aujourd'hui commence la seconde phase : celle des plaidoiries. Cette dernière journée de témoignages, dense et confuse, a vu ressurgir des affaires de sourdes oppositions au sein du groupe EADS et de sa filiale Airbus.Philippe Delmas, alors haut dirigeant d'Airbus, cité dans les premiers listings falsifiés remis au juge Van Ruymbeke, et pour cela mis en garde à vue par le juge et qui a vu du coup sa carrière brisée, a expliqué avoir vu dans toute cette falsification la « patte » de son ex-proche devenu adversaire, Jean-Louis Gergorin. Très affecté par cette affaire, il raconte les « turpitudes » de son ancien ami. Ce sont plus de vingt ans de coups fourrés dans l'industrie de la défense avec l'affrontement entre l'ex-Thomson-CSF, devenu Thales, et le groupe Lagardèrerave;re, devenu le grand actionnaire d'EADS.Après un intermède où la belle-s?ur de Villepin démentira une rencontre entre l'ancien Premier ministre et le falsificateur présumé Imad Lahoud à son domicile, le tribunal en arrive au point où s'est arrêtée l'enquête des juges : au bureau d'Yves Bertrand, patron pendant douze ans de la Direction centrale des renseignements généraux. Ce dernier dément facilement les déclarations de Lahoud affirmant avoir introduit, depuis le bureau du patron des RG, les noms de Bocsa et Nagy, autres patronymes de Nicolas Sarkozy, dans les listings falsifiés. Non sans rappeler que Lahoud traitait aux RG, dès 2002, avec Casanova, qui rendait compte au directeur adjoint, Bernard Squarcini, proche de Sarkozy. Il nie donc toute connaissance de l'affaire Clearstream, comme le fera après lui son ancienne adjointe, Brigitte Henry. Pascal Jungh
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