Les banques condamnées à séduire les investisseurs

l'actualité de votre argent C'est aujourd'hui que s'achève la période de souscription à l'augmentation de capital de 4,3 milliards d'euros lancée par BNP Paribas le 29 septembre. Quant à la levée de fonds de 4,8 milliards annoncée le 5 octobre par la Société Généralecute; Générale (SG), les investisseurs disposent encore d'une semaine pour y participer.Destinées à rembourser les aides consenties par l'État fin 2008 et début 2009, au plus fort de la crise bancaire, ces opérations s'effectuent toutes deux avec maintien du droit préférentiel de souscription pour les actionnaires actuels. Lesquels subiront une dilution de l'ordre de 22?% dans le cadre de l'augmentation de capital de SG, selon les calculs de la banque JP Morgan. Soit plus du double de la dilution à laquelle seront soumis les actionnaires de BNP Paribas, qui est estimée entre 7?% et 10?% par les courtiers Oddo Securities et CA Cheuvreux.En revanche, qu'il s'agisse de l'appel au marché de BNP Paribas ou de celui de SG, les actionnaires bénéficieront dans les deux cas d'une décote de 30?% environ par rapport aux cours de clôture précédant l'annonce de l'opération. Mais, selon un analyste parisien, SG aurait pu se montrer plus généreuse en matière de décote, la taille de son augmentation de capital étant supérieure à celle de BNP Paribas, en valeur absolue comme en proportion. Les 4,8 milliards d'euros que SG souhaite lever représentent près de 17?% de sa capitalisation boursière. Un ratio qui n'excède pas 6,8?% dans le cas de BNP Paribas.Au-delà des modalités, ces appels au marché représentent pour les actionnaires qui y souscriront un pari sur la santé financière des banques. Dans un entretien au «?Monde?», le 6 octobre, Frédéric Oudéa, PDG de la Société Généralecute; Générale, évoquait «?un horizon éclairci?» pour le secteur bancaire, à même de «?panser ses plaies?» sur fond de «?croissance économique relativement robuste en 2010?».au-delà des apparences Reste que l'exercice 2009 n'est pas terminé et que les résultats du troisième trimestre de SG, qui seront publiés le 4 novembre, feront ressortir des dépréciations d'actifs dans l'activité banque de finan­cement et d'investissement, de l'aveu même de la banque. Pour mémoire, cette dernière avait accusé une perte de 278 millions d'euros au premier trimestre, puis engrangé un bénéfice net de 309 millions au deuxième trimestre. BNP Paribas, elle, a dégagé un bénéfice net de 3,16 milliards sur l'ensemble du premier semestre. Autre élément plus favorable à cette dernière, son augmentation de capital aura un impact positif de 8,4?% sur son bénéfice par action en 2010, alors que l'appel au marché de SG sera neutre sur les résultats.C'est précisément parce que ses bénéfices sont supérieurs à ceux de SG et grâce à une moindre exposition aux activités de marché que BNP Paribas peut se permettre d'avoir un niveau de fonds propres inférieur à celui de sa concurrente. Après leurs augmentations de capital respectives, le ratio « core Tier One » de SG s'élèvera à 8 %, quand celui de BNP Paribas se limitera à 7,1 %.
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