Après les biotechs, les dispositifs médicaux. Attendue depuis quelques semaines, l'introduction en Bourse de Stentys fait écho à la kyrielle de levées de fonds menées au printemps par des « start-up » de recherche pharmaceutique. La société, créée en 2006, fabrique des « stents » extensibles (pièces cylindriques destinées à empêcher les artères de se boucher) et vise un marché estimé à 7,7 milliards de dollars dans le monde. Elle compte lever 22,7 millions d'euros sur Euronext, sur la base du prix de milieu de fourchette de l'offre (entre 10,80 et 13,20 euros par action). Ses actionnaires historiques (Sofinnova, Crédit Agricolegricole Private Equity) participeront à la levée de fonds. L'opération court jusqu'au 21 octobre, le début des échanges étant prévu le 28 octobre.« Marquage CE »L'objectif de Stentys, qui avait déjà levé 16 millions auprès de fonds de capital-risque, est de financer son développement commercial. La société a obtenu début 2010 le « marquage CE » qui lui permet de commercialiser son produit en Europe. Mais elle vise aussi les États-Unis, où les études cliniques sont particulièrement onéreuses. Un marché que le fondateur de la PME, Jacques Séguin, connaît bien : son précédent « bébé », Corevalve, spécialisé dans les valves cardiaques, a été racheté en 2009 par l'américain Medtronic pour 700 millions de dollars.Encore faudra-t-il que Stentys connaisse un meilleur destin que les biotechs nouvellement cotées. Après quelques mois en Bourse, les Neovacs, Ab Science et autres IntegraGen s'échangent toutes en dessous de leur cours d'introduction, avec des reculs allant de 3 % à 38 %. Seul le spécialiste du coeur artificiel Carmat a vu son titre gagner quelque 13 % depuis la mi-juillet. AUDREY TONNELIER

latribune.fr

12 Oct 2010, 23:50

Partager :