Ces pays à risque qui retrouvent grâce aux yeux des agences de notation

L'heure de gloire des marchés émergents passe aussi par l'estime, de plus en plus grande, que leur portent les agences de notation. La Chine en a fait l'expérience vendredi en profitant d'un emballement de ses marchés alors que Moody's a indiqué un possible relèvement d'ici trois mois de sa note. Mais elle est loin d'être la seule...Plus discrète, la Colombie est également bien placée pour accéder l'année prochaine à la catégorie « investissement » dans les listes de Moody's. Dans une moindre mesure, la Bolivie, l'Uruguay et le Parguay sont également en lice pour gagner un cran supplémentaire. Ce type de gage est souvent l'occasion pour les investisseurs de se glisser dans la brèche. La Turquie en fait aujourd'hui l'expérience. Depuis que Moody's a fait évoluer la perspective de sa note de « stable » à « positive » le 5 octobre, les marchés financiers du pays bénéficient de l'entrée massive de capitaux en prévision d'un futur relèvement de sa note. « cela se traduit par des achats agressifs », relève un courtier à Istanbul. Les actions ont par exemple touché un nouveau plus haut historique mercredi, après s'être adjugé près de 4 % en deux séances. « reprise fragile » Cette révision semble d'autant plus à portée de main que le gouvernement turc vient d'annoncer un programme économique sur trois ans nettement plus attrayant que celui énoncé il y a un an. Selon ses pronostics, le déficit budgétaire devrait être ramené à 2,8 % du PIB l'an prochain, contre 4 % auparavant. Quant à la progression de la croissance économique, elle est aujourd'hui envisagée à plus de 6,8 %, soit près du double de ce qui était également prévu. La tendance s'améliore également pour des pays financièrement plus fragiles. L'Ukraine en est l'illustration. Cet ancien pays du bloc communiste vient de se voir créditer d'une amélioration de la perspective de sa note - de négative à stable - par Moody's. L'Ukraine est parvenue à « améliorer ses liquidités extérieures », justifie l'analyste de l'agence, après l'obtention en juillet du feu vert du FMI pour un crédit de 10,8 milliards d'euros et le placement réussi en septembre d'euro - obligations pour 2 milliards de dollars. « La reprise ukrainienne demeure cependant fragile », concède l'analyste, estimant que le manque de ressources du système bancaires et la baisse éventuelle des exportations figurent au rang des principaux risques. Les actions ukrainiennes gagnent pourtant presqu'autant que leurs pairs turcs depuis janvier, soit 30%. Même si la monnaie locale affiche les plus mauvaises performances de l'année. M. B.
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