VMware évangélise l'informatique européenne

Plus de 6.000 personnes sont venues à Copenhague pour assister à l'édition européenne de VMworld 2010, la conférence utilisateurs de VMware à laquelle « La Tribune » était invitée. Un mois et demi plus tôt, à San Francisco, ils étaient 17.000 pour un événement similaire. Cet engouement pour ces deux à trois journées d'échanges, de conférences et de présentations techniques traduit bien l'importance prise par les solutions de VMware dans les centres de données. Globalement, VMware est le grand spécialiste de la virtualisation, un dispositif logiciel qui permet de faire tourner plusieurs applications sur un même serveur. Témoin de l'envolée de cette technologie, une étude du cabinet IDC stipule que le nombre de serveurs applicatifs virtuels installés en 2009 a dépassé le nombre de serveurs physiques.Virtualiser en 3 phasesC'est forcément une bonne nouvelle pour Paul Maritz, président-directeur général de VMware, qui juge que cette tendance prend la forme de trois vagues. « La première est constituée par la virtualisation des serveurs physiques », explique-t-il. En gros, il s'agit de remplacer plusieurs serveurs par un serveur un peu plus puissant, d'y installer le logiciel de VMware et les différentes applications autrefois réparties sur plusieurs machines. « La deuxième vague de la virtualisation englobe l'ensemble du centre de données. » Chaque fois, le responsable informatique peut calculer un bon retour sur investissement puisqu'il diminue sensiblement ses investissements (CAPEX) et ses coûts opérationnels (OPEX, moins d'électricité, moins de climatisation, moins d'entretien physique). La troisième vague ? Paul Maritz la définit par une formule, « IT as a Service ». Comprenez que la puissance informatique et que les applications seront délivrées à l'utilisateur par une liaison Internet. De fait, Paul Maritz décrit un voyage vers le « cloud computing ». Il ne s'agit pas uniquement d'une informatique à distance puisque l'on peut « cloudifier » le centre informatique interne d'une entreprise. C'est là une vision partagée par un nombre impressionnant de partenaires. Dans le palais des congrès de Copenhague, les plus grands noms de l'informatique tentent de séduire les 6.000 visiteurs. HP, EMC, NetApp, 3PAR, Bull, Cisco, Dell, Intel ou Colt reprennent à l'unisson et amplifient le discours de VMware. Cependant, cela n'a rien d'un engouement religieux pour la virtualisation et le « cloud computing ». « Chaque fois que nous vendons 1 dollar de logiciel, nos partenaires vendent 15 dollars de matériels et de prestations diverses », confie Tod Nielsen, le directeur opérationnel de l'entreprise. Comme le montrent les résultats financiers de VMware, la virtualisation est un excellent business. Cette année, pour ses douze ans d'existence, le groupe devrait dégager un bénéfice net de 360 millions de dollars sur un chiffre d'affaires de 2,8 milliards.
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