IBM France accélère ses investissements dans le « cloud computing »

Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, de nombreux prestataires de services font du « cloud computing » (l'informatique à distance) sans le savoir. « Il s'agit plus de l'évolution d'un mode de service qui existait déjà dans les années 1970 qu'une révolution », soutient Philippe Jarre, directeur général d'IBM Global Technology Services France. Il fait allusion au fameux « Service Bureau » avec lequel l'informatique à distance se conjuguait sur un mode simple, avec une connexion directe entre un terminal et un gros ordinateur partagé. La montée en puissance d'Internet a multiplié les points d'accès et l'émergence des technologies multimédias a compliqué un peu la donne. Pour IBM, qui est déjà leader dans l'externalisation des tâches informatiques, le « cloud computing » est une évolution qu'il ne faut pas rater. « Au cours des deux dernières années, nous avons investi 500 millions de dollars dans la mise à niveau de nos grands centres de données, particulièrement à Montpellier et Seclin (banlieue de Lille), note Philippe Jarre. Les investissements à prévoir pour les deux à trois ans qui viennent ne sont pas neutres. On parle de plusieurs dizaines, voire de centaines de millions de dollars. Il faut savoir prendre des risques. » Il confie qu'IBM a investi en France pour la qualité des infrastructures du pays et pour le coût de l'électricité, moins cher qu'ailleurs. Les 500 millions de dollars d'investissement correspondent à des ressources planifiées en 2008 et 2009. Intérêt des industriesAvec plus de 200 centres de données dans le monde tous interconnectés, « IBM possède la taille majeure pour assurer un niveau de fiabilité et de résilience proche de 100 % », note Philippe Jarre. La présence d'une offre de « cloud computing » sur le territoire national intéresse certaines industries qui doivent conserver leurs données sur le territoire national (comme les banques). Armé de son offre, IBM vise deux types de clients. « D'abord ceux qui opèrent dans un mode service et qui ont compris que le ?cloud? est une évolution naturelle pour des applications non critiques comme la messagerie, le test et le développement d'applications, note Philipe Jarre. Par ailleurs, on constate chez nos clients une pression de plus en plus importante imposée sur les directions informatique pour fournir de nouvelles applications dans des délais de plus en plus courts. Le cloud peut apporter une bonne réponse. » En effet, dans les entreprises, seulement 20 % à 25 % du budget informatique est consacré à l'innovation. Le solde est employé à la maintenance. En diminuant les coûts de cette partie, le ?cloud? permet de dégager des moyens pour l'innovation. P. B.
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