Pacte de compétitivité : Laurence Parisot veut accélérer le mouvement

Invité à inaugurer la cinquième conférence annelle des entrepreneurs qui se déroule simultanément au quatre coins du monde, Pierre Moscovici, le ministre de l\'Economie a immédiatement été mis devant ses responsabilités. Lors du premier débat de la journée, Laurence Parisot, la présidente du Medef a rappelé les difficultés auxquelles étaient confrontées les entreprises françaises. «Selon nos estimations, 70.000 entreprises pourraient mettre la clé sous la porte cette année», a-t-elle déclaré. Un chiffre proche du triste record des défaillances observé en 2008. selon un sondage réalisé par IPSOS auprès des entrepreneurs à fort potentiel de croissance de la communauté OSEO Excellence et dévoilé ce lundi, un entrepreneur sur deux juge son entreprise moins compétitive que ses concurrents étrangers.« C\'est la raison pour laquelle le pacte de compétitivité doit être très rapidement mis en place. En particulier, il faut absolument que les entreprises puissent compter sur le crédit d\'impôt compétitivité et emploi [CICE] dès le premier trimestre 2013. Le timing est important car les entreprises sont actuellement en train d\'élaborer leur budget 2013. Elles doivent avoir un maximum de visibilité et de garanties si l\'on veut que leurs prévisions d\'activité, d\'emplois, d\'export soient les plus optimistes possibles», a expliqué Laurence Parisot.Pierre Moscovici un peu évasif Interrogé sur la date de la présentation au Parlement de cette mesure, Pierre Moscovici n\'a pas donné de réponse fixe. «Je suis également favorable à une accélération du mouvement. Le CICE devrait être voté avant la fin de l\'année, ou au début de l\'exercice 2013», a-t-il répondu.Pour le Medef, il est trop tard pour exiger des conditions Pour mémoire, le CICE, dont le montant pourrait atteindre 20 milliards d\'euros cumulés sur trois ans, consiste à accorder une réduction d\'impôt aux entreprises qui payent l\'impôt sur les sociétés, ou un remboursement d\'impôt à celles qui n\'en payent pas. Grâce à ce dispositif, les entreprises éligibles au CICE pourraient réduire leur charge fiscale, directe et indirecte, et se renflouer en trésorerie.Une seule condition d\'éligibilité est exigée par l\'exécutif : l\'emploi. Autrement dit, le dispositif de réduction d\'impôt sera indexé sur la masse salariale de l\'entreprise. Plus celle-ci emploie de salariés en France, plus le crédit d\'impôt progressera.Une conditionnalité qui irrite Laurence Parisot. «Il est trop tard pour demander des contreparties. La situation est trop désespérée pour beaucoup d\'entreprises. En revanche, nous sommes favorables à la mise en place d\'un comité de suivi, qui ferait ses contrôles plus tard, dans un an, par exemple», a-t-elle précisé. 
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