Un effet de ses décisions sur la compétitivité des entreprises françaises? Même si, globalement, sa popularité reste basse dans les sondages, François Hollande gagne des points au sein de populations qui ne font pas partie de ses appuis traditionnels. Selon la dernière vague de \"l’observatoire de l’opinion\", réalisée les 9 et 10 novembre (soit trois jours après le séminaire gouvernemental consacré à la compétitivité) par LH2 pour le Nouvel Observateur auprès d’un échantillon représentatif de 970 personnes, 41% des sondés ont une opinion positive de l’action de François Hollande, soit un gain d\'un point par rapport à octobre. C’est la première fois depuis juillet que le président ne perd plus de terrain. Mais –paradoxe?– cette \"remontée\" est due à une progression de sa popularité chez les artisans (+7 points en un mois à 30%), les indépendants (+15 points à 40%) et les personnes vivant au sein de foyers dont les revenus mensuels sont supérieurs à 5.000 euros (+12 points à 40%). En revanche, sa cote continue de baisser chez les cadres (-4 points à 48%) et chez les jeunes de 25-34 ans (-4 points à 39%) qui furent le cœur de son électorat.Une hausse de la popularité présidentielle auprès des artisans et indépendantsFrançois Hollande se retrouve donc à front renversé. Avec l’annonce d’un crédit d’impôt pour les entreprises (à ce stade sans aucune contrepartie), le Président a marqué les esprits de la catégorie des \"entrepreneurs\"  qui semblent apprécier la mesure. On est loin de l’affaire des \"Pigeons\" et des polémiques du mois d’octobre sur la taxation des plus-values de cession d’une entreprise… D’ailleurs, d’un point de vue politique, la popularité du locataire de l’Elysée progresse chez les sympathisants de la droite (+3 points à 10%) et les individus ayant choisi un candidat de droite au premier tour de l’élection présidentielle de 2012 (+4 points à 11%). En revanche, le \"virage\" du président (sur la TVA notamment) ne plaît pas du tout à gauche. Il perd 16 points (à 55%) chez les électeurs du Front de Gauche mais aussi chez ceux du PS (-4 points à 78%). Lors de sa première grande conférence de presse demain, mardi 13 novembre, François Hollande va devoir déployer ses grands talents politiques pour expliquer à son électorat traditionnel qu’il ne s’est pas renié et que les mesures adoptées vont permettre à l’économie française de se relancer. Et donc de créer des emplois.

latribune.fr

12 Nov 2012, 23:05

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