Google censuré en Chine en plein congrès du parti communiste

Décidément, Google n\'est pas dans les petits papiers de Pékin. Ce week-end, le moteur de recherche du géant de l\'Internet américain a été particulièrement perturbé en Chine. Les utilisateurs ont éprouvé de grandes difficultés à s\'y connecter. Et il en va de même pour d\'autres services, comme GMail et Google Maps, ses services de messagerie et de cartographie. Selon le site Google Transparency Report, le trafic sur ces services a chuté brutalement à partir de vendredi soir. Le site Greatfirewallofchina, qui permet de tester l\'accès aux sites depuis les grandes villes du pays, a aussi constaté que le moteur de recherche du géant américain n\'était plus accessible.\"Il n\'y a pas de problème\"Alors à qui la faute? Interrogé par l\'AFP, Google l\'assure : \"nous avons vérifié, et il n\'y a pas de problème de notre côté.\" En effet, il est plus que probable que Pékin soit à l\'origine de ces \"pannes\". En premier lieu, l\'incident intervient au lendemain de l\'ouverture du 18e congrès du Parti communiste chinois. Celui-ci doit renouveler ses plus hauts dirigeants, dont Xi Jinping, qui a été nommé nouveau Président de la deuxième puissance économique du globe. Or, alors que la Chine compte un demi-milliard d\'internautes, certains d\'entre eux avaient pris le prétexte, dès mercredi, de la réélection de Barack Obama, pour se moquer de la transition chinoise.>> La \" China Inc.\" se prépare à un changement de direction généraleGoogle dans le collimateur de PékinCela fait plus de deux ans que Google est dans le collimateur de Pékin. Un véritable bras de fer s\'est engagé entre le géant de l\'Internet et les autorités chinoises, après que certains utilisateurs aient essuyé des tentatives d\'espionnage, imputées indirectement à Pékin. De quoi provoquer une réaction du département d\'Etat américain, qui avait alors fait part de son \"inquiétude\" à ce sujet. Et pour cause : selon Google, l\'attaque \"ciblait notamment les comptes Gmail personnels de plusieurs centaines d\'utilisateurs, dont des hauts responsables du gouvernement américain, des activistes chinois, des responsables sud-coréens, des militaires et des journalistes\".\"Inacceptable\" selon PékinLa Chine, de son côté, avait jugé l\'accusation \"inacceptable\". En réaction, Google avait menacé de se retirer de Chine. En juin dernier, le groupe a notamment annoncé la mise en place d\'une mise à jour de son moteur de recherche en Chine continentale affichant des notifications lorsque l\'utilisateur s\'apprête à rechercher des termes censurés. De quoi provoquer l\'agacement de Pékin, qui voit probablement d\'un bon œil l\'essor et la main mise de Baidu, le géant du Web local, sur le marché. D\'après une étude de Marbridge Daily publiée la semaine dernière, celui-ci pèse près de 73% des pages vues en Chine, contre 4,72% seulement pour le géant américain. Google, un outil de transparence qui gêne Pékin Autre mauvaise publicité, la Toile fourmille d\'articles tirant à boulets rouges sur la corruption qui ronge les hautes sphères du pays. Lors du Congrès, de nombreux responsables du PC se sont engagés à plus de transparence. Mais pas de quoi, pour l\'heure, enterrer les soupçons qui pèsent sur les dirigeants du pays. Le mois dernier, le \"New York Times\" a ainsi évalué à 2,7 milliards de dollars la fortune du Premier ministre Wen Jiabao. Et Xi Jinping lui-même fait l\'objet d\'une enquête de Bloomberg. L\'agence a estimé sa fortune à plusieurs centaines de millions de dollars... >> La corruption, le fléau de la Chine... selon les Chinois>> Ces scandales de corruption qui plombent Pékin 
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