Comment faire pour bien piloter un groupe comme Vivarte alors que de nombreux indicateurs ou prix sont abonnés à la volatilité ? Pour un groupe qui effectue son sourcing en Asie, cette volatilité est un casse-tête permanent. Qu'on en juge : le baril de brent est passé de 30 dollars en novembre 2003 à moins de 40 dollars en février 2009. En août 2008, il est passé à 145 dollars et est revenu à moins de 80 dollars aujourd'hui. Le dollar ? Au 31 décembre 2006, un euro s'échangeait pour 1,3117 dollar, puis 1,60 dollar pendant l'été 2008, 1,3917 dollar au 31 décembre 2008 et 1,4180 dollar au début du mois d'octobre 2010. Même volatilité pour les taux d'intérêt. L'Euribor 3 mois, qui sert de référence pour le financement des entreprises, était à 3,75 % début 2007 mais à 1,01 % fin octobre 2010. L'indice de la construction a aussi une influence considérable pour un groupe de distribution comme Vivarte. Au cours des dernières années, le groupe a dû absorber des augmentations de 6 % mais les évolutions sont aujourd'hui négatives (? 0,8 %).Dans cet environnement, le travail de la direction financière ressemble à celui d'un barreur de voilier de haut niveau. Il faut mettre à jour le business plan, vérifier la faisabilité de la stratégie, étudier l'impact des contraintes de financement... De quoi perdre le cap ? Non, assure Christian Nouvion, directeur financier de l'entreprise,« nous avons ce qu'il nous faut dans nos bases de données pour trouver les bons indicateurs. On nous demande aujourd'hui d'être encore plus professionnel, de développer une acuité encore plus forte, d'être très vigilant et de ne pas laisser l'entreprise prendre un risque de dérapage ». D'où l'intérêt d'avoir de bons tableaux de bord et de pouvoir être sûr de la qualité des chiffres. Et Christian Nouvion de préciser que les systèmes mis en place ont permis à Vivarte de gagner quatre journées homme dans certaines filiales pour collecter les bons indicateurs. Un temps précieux. P. B.

latribune.fr

12 Déc 2010, 23:22

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