La tablette de Motion Computing cible les professionnels en milieu « hostile »

Pianoter sur son iPad, affalé sur son canapé, voici l'image la plus répandue de l'utilisation des tablettes tactiles. Pourtant, celles-ci semblent avoir toute leur place dans le domaine professionnel. Et pas uniquement pour les commerciales très chics qui dégainent l'iPad d'Apple de leur sac à main, ou pour les hommes d'affaires qui tuent le temps dans les aéroports en surfant sur leurs tablettes. Ces dernières commencent à investir des univers aussi improbables que le BTP (bâtiment et travaux publics), l'industrie automobile ou l'énergie.C'est sur ce créneau des tablettes « tout terrain » que se positionne la société texane Motion Computing, qui présentait ce jeudi à Paris sa tablette CL900. La différence avec l'iPad et autres tablettes dites de loisir ne saute pas aux yeux : la CL900 présente un « design » soigné et pèse un peu moins d'un kilo (953 grammes). Destinée à des géomètres travaillant sur des chantiers, à des techniciens de maintenance d'ascenseurs, etc., elle est conçue pour résister à une chute de 1,20 mètre, son écran est muni d'un verre très résistant, il est aisé d'y nettoyer d'éventuelles taches de cambouis, et elle dispose d'une autonomie de huit heures.Équipée du système d'exploitation Windows 7 de Microsoft, la CL900 « assure des gains de productivité aux travailleurs qui utilisaient auparavant un PDA [personal digital assistant], lequel ne permettait pas de disposer d'une suite bureautique. Et elle remplace le bloc-notes pour les techniciens, encore nombreux, qui ne travaillaient qu'avec papiers et crayons », explique David Pronier, directeur de Motion Computing pour l'Europe du Sud. Ces tablettes destinées au travail en milieu « hostile », selon les propres termes de David Pronier, devraient représenter un marché de 366 millions de dollars (273,9 millions d'euros) en 2013, d'après le cabinet VDC Research. Un marché sur lequel Motion Computing s'estime en concurrence, non pas avec le PlayBook de RIM (le concepteur du BlackBerry) ou la Cius de Cisco, plutôt destinés aux cadres dirigeants, mais avec les concepteurs de « tough books », ces ordinateurs portables ultra-solides commercialisés notamment par le japonais Panasonic. Ce nouvel ovni électronique fera son apparition sur le marché au deuxième trimestre, avec un premier prix « inférieur à 1.000 euros hors taxes ». Christine Lejoux
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