Axel Weber confirme son départ de la Buba en avril

Avant d'essayer de convaincre ce lundi leurs partenaires de la zone euro du bien-fondé de leur « pacte de compétitivité », Français et Allemands ont tenté de démontrer vendredi leur détermination. Lors du Conseil économique et financier franco-allemand, Christine Lagarde a pris soin de souligner que « la France va adopter une règle d'équilibre budgétaire à caractère constitutionnel ». Paris s'applique donc à lui-même un des éléments du Pacte européen proposé par Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel, à savoir un plafond à l'endettement public inscrit dans la constitution. Un tel « frein à la dette » entre en vigueur cette année outre-Rhin, n'autorisant à terme qu'un déficit public structurel de l'État fédéral de 0,35 % du produit intérieur brut (PIB) et aucun nouvel endettement des régions (Länder) à partir de 2020.« équilibre budgétaire » Pour la ministre française de l'Économie et des Finances, cette « règle d'équilibre budgétaire » est « un exemple du rapprochement avec nos amis allemands ». Mais peu des 25 autres États membres de l'Union européenne souhaitent s'aligner sur une telle exigence. Avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro ce lundi et puis de l'Ecofin mardi, Wolfgang Schäuble, se montre conciliant et récuse que le pacte proposé soit « un diktat » (lire aussi son interview, en page 28). Le ministre allemand des Finances a aussi déclaré que « l'Allemagne n'a jamais indiqué vouloir insister pour un candidat allemand » à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE). Le président de la banque centrale allemande, Axel Weber, jusqu'ici favori pour la succession de Jean-Claude Trichet, était absent de la réunion vendredi. Celui qui démissionnera de la Bundesbank au 30 avril prochain confirme et justifie, dans « Der Spiegel », son retrait surprise de la course. Il souligne que ses « positions n'avaient pas toujours aidé à faire accepter [sa] personne auprès de quelques gouvernements » européens. Une claire allusion à l'hostilité du président français à sa candidature. Il reconnaît qu'un président ayant des positions « minoritaires » aurait été mauvais pour la crédibilité de la BCE. Axel Weber précise avoir indiqué dès janvier à Angela Merkel « ne pas être disponible pour des solutions globales liant les décisions sur les dossiers et sur les personnes ». Il a donc tiré la conséquence d'un possible marchandage pour faire accepter le Pacte de compétitivité, au prix du renoncement à voir un Allemand présider la BCE. Dimanche, Peer Steinbuck, ancien ministre allemand des Finances, a lui aussi jeté l'éponge, précisant partager les vues d'Axel Weber..
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.