Tekka entre en Bourse pour couronner sa croissance

Pour son dixième anniversaire, Tekka s'offre, ce lundi, une introduction en Bourse au terme d'une croissance proche de 50 % par an depuis plusieurs années. La PME lyonnaise créée par Thierry Rota, un ancien cadre de Serf (implants orthopédiques), s'est d'abord spécialisée dans la fabrication d'implants pour la chirurgie maxillo-faciale (CMF). Depuis 2005, elle s'est diversifiée dans l'orthodontie - un peu - et surtout dans la conception et la production d'implants dentaires, aujourd'hui vecteur de son décollage.L'accélération du chiffre d'affaires depuis cinq ans (12,2 millions d'euros en 2010) a ainsi été portée par l'activité implants dentaires, passée de 700.000 euros en 2006 à 9,1 millions en 2010. Dans le même temps, l'activité de chirurgie maxillo-faciale n'évoluait que de 2 à 2,8 millions d'euros, tandis que l'orthodontie - activité de complément - stagnait à 200.000 euros. Pour financer son développement, Tekka a levé à deux reprises 8 millions d'euros (auprès de Seventure et CM-CIC) qui lui ont permis d'ouvrir ses premières filiales en Europe (Espagne, Belgique), puis de s'étendre au Maroc, en Allemagne et en Turquie.Avec l'entrée en Bourse ce lundi, la PME de 120 salariés passe à la vitesse supérieure pour consolider sa position (numéro deux actuellement) sur le marché en forte croissance des implants dentaires. « Nous allons élargir notre offre et dupliquer à l'international le modèle qui a fait le succès en France », indique Thierry Rota. En 2011-2012, Tekka (déjà 17 % à l'export) va s'implanter avec des filiales en Italie (premier marché européen), en Angleterre et en Grèce. En 2013, elle vise la Suisse, le Canada et l'Égypte.Marché à fort potentielLe marché des implants, estimé à plus de 1,5 milliard d'euros en Europe (selon Millennium Research Group), devrait connaître une croissance de 12 % à 15 % par an, soit le double des trois dernières années de crise. « Le potentiel est très important », estime le fondateur de Tekka. 74 % des personnes édentées ne sont pas traitées, 21 % sont dotées d'appareils conventionnels (bridges, couronnes) et 5 % d'implants. Un taux de pénétration faible (73 implants pour 10.000 habitants en Europe, 56 en France) qui devrait être comblé grâce à une meilleure reconnaissance des implants dentaires comme alternative durable, à un nombre croissant de praticiens habilités à poser les implants et à un rapport qualité-prix plus attractif proposé par la PME. Celle-ci revendique en effet un coût inférieur de 30 % à ses grands concurrents étrangers pour une qualité égale - issue des sous-traitants « de la mécanique de précision » de la vallée de l'Arve (Haute-Savoie) et du canton de Berne (Suisse) - et sans comparaison avec les produits low-cost délocalisés.Sur un marché porteur, Tekka a, en outre, la particularité d'offrir une large gamme de cinq implants en titane et de répondre aux deux « philosophies » adoptées par les implantologues : col de l'implant au niveau de l'os ou au-dessus de la gencive. L'entreprise développe également des actions importantes de recherche et développement et de formation auprès des praticiens, notamment dans le centre chirurgical de son siège inauguré en 2008.
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