Les Chinois sont des gens sur lesquels on peut compter. À la fin du mois de février, la France, qui assure pour un an la présidence du G20, avait annoncé qu'un séminaire sur le système monétaire international se tiendrait le 31 mars à Nankin, la capitale de la province chinoise de Jiangsu, dans le sud-ouest du pays.Cette réunion avait été suggérée par le président Nicolas Sarkozy à la fin du mois d'août, lorsqu'il avait dévoilé les grands axes du programme de la présidence française du G20. S'inspirant de Bretton Woods, qui avait permis de stabiliser le système monétaire international, il avait suggéré la tenue d'un séminaire réunissant les meilleurs spécialistes des monnaies pour plancher sur le sujet. Surtout, il souhaite que cela se fasse en Chine, une façon d'amadouer Pékin. Car si le yuan, monnaie non convertible actuellement, devait demain acquérir un statut international, pour le moment, elle est surtout un sujet de courroux pour les Américains et les Européens, qui reprochent à Pékin de la manipuler pour doper la compétitivité de ses exportations. En retour, Pékin a régulièrement souligné la nécessité d'avoir un système de change stable, que le dollar seul ne peut assurer.Enjeu importantL'enjeu de Nankin est donc important, « trop » disent certains analystes, pour qui la réunion relève davantage de l'exercice de la communication que d'une véritable réforme du système. En attendant, l'intérêt se focalise sur la liste des participants. Selon le « Wall Street Journal » sont d'ores et déjà annoncés : Dominique Strauss-Kahn (FMI), le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, son homologue russe Alexei Kudrin, Jean-Claude Trichet (BCE) et le gouverneur de la Banque centrale du Canada Mark Carney, et, évidemment, Christine Lagarde, ministre de l'Économie. Elena Salgado, ministre espagnole de l'Économie, devrait participer tandis que le Trésor américain n'a pas encore décidé qui il enverrait. La Chine sera représentée par le gouverneur de la banque centrale Zhou Xiaochuan, et le vice-Premier ministre Wang Qishan. Nicolas Sarkozy devrait ouvrir la réunion. « Ce n'est pas confirmé» , dit-on à l'Élysée.

latribune.fr

13 Mars 2011, 21:23

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