Street View : Google va payer 7 millions de dollars pour avoir collecté des informations sans autorisation

7 millions de dollars: c\'est le montant de l\'amende que Google a accepté de payer pour avoir recueilli des informations non autorisées via son service de cartographie Street View. Une somme décidée dans un accord amiable avec 38 Etats, rendu public mardi 12 mars par la justice. Une collecte illégale de donnéesA l\'origine du conflit: la polémique suscitée par Google dans plusieurs pays à cause de Street View, un service lié à son service de cartographie Google Maps qui a été lancé en 2007 et permet de se promener virtuellement dans les rues dont il fournit des vues panoramiques. Entre 2008 et 2010, ses voitures Street View sillonnaient les routes en prenant des photos pour les services de géolocalisation du groupe. Les véhicules avaient alors collecté en parallèle sur des réseaux domestiques sans fil (wifi) non sécurisés, et sans l\'accord de leurs propriétaires, des données personnelles comme des courriels ou des mots de passe.Des consommateurs, en Allemagne notamment, s\'étaient opposés à la mise en ligne de photos de leur domicile, Google avait dû prendre des mesures dans certains cas pour flouter les visages et les plaques d\'immatriculation, ou prévoir des procédures pour demander le retrait de clichés posant problème. \"Les consommateurs ont le droit de protéger leurs informations\"Eric Schneiderman, le procureur général de l\'Etat de New York qui était l\'un de ceux impliqués, a fait valoir que les consommateurs avaient \"le droit de protéger leurs informations vitales personnelles et financières d\'une utilisation inappropriée et non souhaitée par des entreprises comme Google\".Le montant de l\'amende \"est significatif, mais l\'importance de cet accord va au-delà des termes financiers\", a aussi souligné son homologue du Connecticut, George Jepsen. Ce dernier \"assure que Google n\'utilisera pas de tactiques similaires à l\'avenir pour collecter des données personnelles sans la permission de consommateurs ne se doutant de rien\". Le groupe américain s\'est en effet aussi engagé à détruire les informations collectées, à ne pas les utiliser pour un quelconque produit ni les transmettre à des tiers. Google va en outre mettre en place pendant dix ans un programme pour sensibiliser ses salariés à la confidentialité des données, ainsi qu\'une campagne pour informer les consommateurs sur la façon de sécuriser leurs données sur les réseaux sans fil.\"Les responsables n\'ont jamais voulu ces données\"Google avait déjà désactivé ou retiré de ses voitures les équipements mis en cause, et accepté de ne plus collecter d\'informations supplémentaires sans l\'autorisation de leurs propriétaires. \"Nous faisons tous les efforts chez Google pour prendre les bonnes décisions sur les données privées. Mais dans ce cas, nous ne l\'avons pas fait, c\'est pourquoi nous avons rapidement renforcé nos systèmes pour régler le problème\", a réagi le groupe dans un courriel à l\'AFP. \"Les responsables du projet n\'ont jamais voulu ces données, et ne les ont pas utilisées ni même regardées\", a-t-il assuré.Google n\'est toutefois pas au bout de ses problèmes en termes de protection des données: une \"action répressive\" a également été prévue d\'ici l\'été en Europe à cause de sa nouvelle politique de confidentialité, qui fusionne les règles d\'utilisation jusqu\'ici séparées d\'une série de services comme le messagerie Gmail ou le réseau social Google+. Rappelons également que les collectes illégales de données avaient aussi eu lieu en Europe, où la France avait notamment infligé au groupe une amende de 100.000 euros en mars 2011.  
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