À Wall Street, le rally haussier s'essouffle

Grâce à un léger rebond vendredi, le S&P 500 a sauvé de justesse les 1.300 points. La veille, l'indice élargi était tombé sous cette barre symbolique pour la première fois depuis le 31 janvier. Sur la semaine, il affiche un repli de 1,3 %. Et il accuse une chute de 2,7 % depuis le 18 février, date de son plus haut de l'année. Le Dow Jones résiste un peu mieux, mais il a connu jeudi sa plus forte baisse en sept mois, clôturant sous les 12.000 points. Les deux indices sont en outre repassés sous leur moyenne mobile à 50 jours, signe de leur essoufflement.Statistiques décevantesLes motifs d'inquiétudes ne manquent pas sur les marchés : flambée des cours du pétrole, résurgence du risque souverain, perspective de durcissement monétaire en Europe et en Chine, ralentissement de la croissance mondiale... « En dehors des ventes de détail, toutes les statistiques macro-économiques de la semaine ont été décevantes », rappelle David Wyss de Standard & Poor's. Si l'hypothèse d'une rechute est toujours écartée par les économistes, JP Morgan a abaissé vendredi ses prévisions pour l'économie américaine, ne misant plus que sur une progression de 2,5 % de l'activité cette année, contre 3,5 % précédemment. Deux ans après le début de son rally, Wall Street cherche un nouvel élan. Une pause anticipée par de nombreux analystes, qui avaient averti que mars et avril risquaient d'être difficiles. Le climat reste donc résolument « bullish »: « Ce repli est une parfaite opportunité pour acheter », résume Peter Costa d'Empire Executions. « À moins que la situation ne se dégrade fortement au Moyen-Orient, il n'y a aucune raison de remettre en cause nos estimations de profits pour les entreprises du S&P 500 », renchérit David Bianco de Bank of America. Il table donc toujours sur un S&P 500 à 1.400 points en fin d'année.Tous les investisseurs ne partagent cependant pas cet optimisme. Déboussolés par l'accumulation des vents contraires, certains commencent d'ailleurs à s'interroger : et si les marchés avaient été trop euphoriques ? « Le rally a duré trop longtemps, avance Paul Mendelsohn de Windham Financial. Cela pourrait être le début d'une sévère correction. »
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