Barack Obama obtient des engagements sur la sécurité nucléaire

Au dernier jour du sommet sur la sécurité nucléaire qu'il a organisé à Washington, Barack Obama a pu se prévaloir de plusieurs avancées. Bien que Pékin s'en défende ouvertement, la Chine est désormais plus encline à soutenir des sanctions pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme atomique. En outre, l'Ukraine a renoncé à détenir de l'uranium hautement enrichi tandis que le Canada et le Chili ont pris des engagements similaires. Dans le communiqué final attendu mardi soir à l'issue de la plus grande réunion internationale organisée par les Etats-Unis en soixante ans, les 47 pays participants devaient promettre de sécuriser d'ici à quatre ans les matières fissiles stockées sur leur territoire afin qu'elles ne tombent pas entre les mains de groupes terroristes. Un prochain sommet sera organisé en 2012 en Corée du Sud.«Deux décennies après la fin de la Guerre froide, nous sommes confrontés à la cruelle ironie de l'Histoire: le risque d'une confrontation nucléaire entre nations a diminué, mais le risque d'une attaque nucléaire s'est accru», a averti Barack Obama. Officiellement, la menace iranienne ne devait pas être abordée au cours du sommet. Le programme controversé de Téhéran a pourtant bien été au coeur du tête à tête de lundi entre Barack Obama et son homologue chinois, Hu Jintao. A l'issue de leur rencontre, Jeff Bader, le conseiller de la Maison-Blanche pour les affaires chinoises, a assuré que les « deux présidents sont d'accord pour que leurs délégations travaillent ensemble sur des sanctions » contre l'Iran. Le ministère des Affaires étrangères chinois a tempéré ces propos en précisant que Pékin privilégiait toujours le « dialogue et la négociation ». contrepartieLes médias américains rapportent toutefois qu'Obama a obtenu de Hu un accord pour travailler à l'Onu sur une résolution visant à renforcer les sanctions contre Téhéran. Selon le New York Times, Obama s'est engagé en contrepartie à garantir que la Chine, dont 12 % des importations pétrolières proviennent d'Iran, ne pâtirait pas d'un embargo de la république islamique. Nicolas Sarkozy a pour sa part affirmé que l'adoption de sanctions constituait une « question pour les jours ou les toutes prochaines semaines qui viennent ». Mais faute de consensus au Conseil de sécurité de l'Onu, «il faudra que les états-Unis, l'Europe et d'autres prennent (leurs) responsabilités », a-t-il prévenu.
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