Barack Obama, le gouvernement indien, les Nations unies... Chaque jour apporte son lot de victimes de la cybercriminalité. Selon un récent sondage effectué par le spécialiste de la sécurité informatique, Symantec, auprès de quelque 2.000 sociétés dans 27 pays, les trois quarts environ de ces groupes ont subi des piratage informatiques en 2009. Si bien que les directeurs des systèmes d'information des entreprises font désormais de la sécurité leur priorité, se félicite Symantec. L'enjeu est de taille, les cyberattaques coûtant en moyenne par entreprise deux millions de dollars (1,47 million d'euros) par an.Conséquence, si les dépenses informatiques ont fléchi de 4,5 % dans le monde en 2009, crise économique oblige, celles consacrées à la seule sécurité informatique on t en revanche continué à progresser. Et de belle manière, le bureau d'études Gartner évaluant cette hausse à 8 %. Selon lui, le marché mondial de la sécurité informatique devrait renouer avec une croissance à deux chiffres cette année avec une progression estimée à 13 % (à 16,3 milliards de dollars). Une augmentation plus de deux fois supérieure à celle attendue pour l'ensemble des dépenses informatiques (+ 5,3 %). « A moyen terme, le marché sera tiré par l'essor du logiciel à la demande, le Saas (Software as a Service), et par les petites et moyennes entreprises, en retard en matière de sécurité informatique », précise Ruggero Contu, analyste chez Gartner.acquisitions « bien ciblées »Une aubaine pour les éditeurs de logiciels de sécurité. Particulièrement pour ceux capables de proposer à leurs clients une gamme complète de solutions. « Le marché de la sécurité informatique devrait donc continuer à se concentrer », prédit Ruggero Contu. Un propos qui fait écho à ceux de Dave DeWalt. Le mois dernier, le président de l'éditeur américain de logiciels McAfee a déclaré envisager deux ou trois acquisitions « bien ciblées » cette année, afin d'étoffer encore la palette de ses prestations. Pour mémoire, McAfee a croqué Solidcore Systems (« listes blanches » restreignant l'accès à certaines fonctions informatiques) l'an dernier, pour 33 millions de dollars, ainsi que MX Logic (fournisseur de services de sécurité sur Internet), pour 140 millions. Le groupe a les moyens de ses ambitions, sa capacité d'autofinancement atteignant le montant colossal de 145 millions de dollars. Les groupes français ne sont pas en reste. Gemalto, spécialisé dans la sécurisation des transactions numériques, vient de mettre la main sur le suédois Todos, afin de se renforcer dans les solutions d'authentification forte. La chasse aux acteurs de niches est bel et bien ouverte. n

latribune.fr

13 Avr 2010, 23:48

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