GDF Suez et Société Générale rompent leurs liens dans le trading

Après 10 ans de mariage dans les activités de trading de gaz et d'électricité, la Société Généralecute; Générale et GDF Suez ont annoncé leur rupture mercredi soir. Leur filiale commune Gaselys sera rachetée par GDF Suez. L'industriel, qui possédait 51 % de la filiale, exerce une option d'achat, au montant tenu secret, pour reprendre les 49 % de la banque.Cette rupture est singulière : GDF Suez rachète une activité de trading tout en se défaisant... des traders. La grande majorité d'entre eux seront rapatriés à la Société Généralecute; Générale dont ils n'étaient que provisoirement détachés. Elle est aussi abrupte : Gaselys était en pleine vague de recrutement. La raison avancée par l'industriel est liée à la fusion de GDF et de Suez, qui a doté le groupe spécialisé dans le gaz de deux entités de trading : l'une en Belgique, logée chez l'ancien Electrabel, et l'autre à Paris, détenue à 49 % par la Société Généralecute; Générale.« Le rachat de la participation de la Société Généralecute; Générale va nous permettre de fusionner les deux entités de trading », explique-t-on chez GDF Suez. Entre le pôle de trading d'Electrabel et Gaselys, le courant ne passait visiblement pas bien, selon une source. Les deux sites belge et français seront toutefois conservés. En revanche, les effectifs sont amenés à évoluer. Sur les 200 personnes travaillant chez Gaselys, le « front-office » (les fonctions liées aux activités sur les marchés) ne représente qu'une petite partie du total, les aspects commerciaux et informatiques formant le gros de troupes.ambitions concurrentesL'accélération du trading sur les matières premières et la croissance afférente peut expliquer que des intérêts initialement convergents deviennent concurrents. La Société Généralecute; Générale affiche en effet de grandes ambitions dans les matières premières et elle s'est notamment fixée, l'année dernière, l'objectif de doubler l'activité de la branche d'ici 2014. De son côté, le pôle trading d'Electrabel veut devenir dès 2011 le numéro un européen du trading du gaz et de l'électricité. Dans ce contexte, la question du périmètre de Gaselys posait problème : initialement spécialisée sur le gaz et l'électricité, la filiale proposait désormais une offre complète sur l'énergie, y compris pétrole, charbon et CO2, en concurrence directe avec l'offre de la Société Généralecute; Générale.Ce raté ne remet pas en question l'autre filiale que la Société Généralecute; Générale a développé avec Rhodia, Orbéo, dans la dernière matière première à la mode : le CO2. « Nous sommes très contents de ce partenariat », assure Yves-Marie Gayet, directeur adjoint des activités de matières premières de la Société Généralecute; Générale.
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