Un nouvel Aulnay... pour Ford ?

Selon le Wall Street Journal, le constructeur automobile américain Ford envisagerait de fermer son usine belge de Genk, qui emploie plus de 4.300 personnes. Un nouvel Aulnay? \"Le plan n\'est pas achevé\", assure toutefois le journal des affaires, qui affirme tenir ses informations de sources proches du dossier. Les surcapacités structurelles, sur fond de marchés conjoncturellement en crise, font des ravages. PSA doit fermer en 2014 son site de la région parisienne qui produit la petite C3. L\'usine Opel de Bochum en Allemagne est menacée, tout comme les usines italiennes de Fiat, avec Cassino en ligne de mire.Mondeo, S-Max et GalaxyGenk fabrique aujourd\'hui les \"gros\" modèles du constructeur à l\'ovale bleu en Europe: les berlines et breaks Mondeo, les monospaces S-Max et Galaxy, les véhicules qui souffrent le plus sur le Vieux continent. Ford a produit 150.000 unités en 2011 en Belgique. Les coûts élevés en Belgique, jadis paradis des constructeurs, rendent ce pays vulnérable aux restructurations. Renault avait fermé Vilvorde dans les années 90 et GM a dernièrement suspendu la production de sa filiale Opel à Anvers. Les constructeurs préfèrent s\'aliéner syndicats et pouvoirs publics en Belgique que dans leurs pays d\'origine. Interrogé, Ford se borne à répondre que la future Mondeo, prévue pour fin 2013, est \"d\'ores et déjà prévue pour une fabrication à Genk\".Surcapacités flagrantesLe constructeur américain avait  annoncé fin juillet qu\'il prévoyait plus... d\'un milliard de dollars de pertes sur le Vieux continent cette année. \"Nous évaluons la situation en Europe avec un sentiment d\'urgence\", avait déclaré le directeur financier Bob Shanks lors d\'une conférence téléphonique. \"Il s\'agit vraiment d\'un problème structurel et non cyclique\", avait même renchéri le PDG Alan Mullaly. \"Nous n\'allons pas être sauvés par une remontée des volumes\" de ventes, qui vont rester durablement plus bas que par le passé, soulignait le patron du groupe américain, faisant état, comme les autres dirigeants du secteur, d\'une \"surcapacité\" de production sur le Vieux Continent. Le numéro deux américain de l\'automobile avait indiqué à la mi-juillet que ses ventes avaient chuté de 19% au premier semestre en Europe, où il emploie 66.000 personnes, principalement en Allemagne.Exemple des Etats-UnisLa firme est implantée industriellement  outre-Rhin, mais aussi en Belgique, outre-Manche et en Espagne ainsi qu\'en Roumanie. Alan Mullaly avait insisté au coeur de l\'été sur le fait que le succès du redressement aux Etats-Unis était dû à \"l\'implication de toutes les parties prenantes, y compris les syndicats\", et qu\'il comptait faire de même en Europe. \"Le pire serait de continuer à perdre de l\'argent et de faire faire faillite\", a averti le patron de Ford, qui avait supprimé des milliers d\'emplois et fermé de nombreux sites outre-Atlantique. Ford avait divisé ses effectifs par deux en Amérique du nord.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.