Kia, la marque auto coréenne qui monte, monte, malgré la crise...

«Nous avons vendu 290.000 véhicules en Europe l’an dernier. Notre plan prévoit les 350.000 cette année, avec un objectif de 500.000 d’ici à 2016», affirme à latribune.fr Frédéric Verbitzky, directeur général de Kia France. Même croissance à marche forcée dans l’Hexagone. Après 27.958 unités l’an dernier, «nous tablons sur 34.000 cette année et 66.000 à l’horizon 2016». Soit «1,8 à 1,9% de part de marché cette année et 3% à moyen terme». Les immatriculations de Kia ont déjà progressé en France de 18,7% en août et de 24% sur huit mois. La crise ? Ah oui, bien sûr ! Mais, chez Kia, l’une des deux marques du géant coréen Hyundai-Kia, ce n’est pas tellement un problème.Première année à l\'équilibreLa recette ? De l’argent tout d’abord. Et le groupe coréen, cinquième constructeur automobile mondial, dispose d’un vrai trésor de guerre qui lui permet de cumuler les déficits le temps qu’il faut là où il a décidé de s’implanter. Bénéficiant de nombreuses ramifications au sein d’un consortium archi-puissant qui verrouille plusieurs filières en Corée, protégé sur un marché intérieur où les marques importées n’ont quasiment aucune chance, Hyundai-Kia a pu se forger un outil extrêmement compétitif et financer son intercontinentalisation. Créée en 2004, la filiale française a ainsi perdu de l’argent continuellement. «Nous avons encore fait une petite perte opérationnelle en 2011. Mais nous serons pour la première fois à l’équilibre cette année», précise Frédéric Verbitzky.Gamme séduisanteLe groupe a certes multiplié les usines hors de Corée mais aussi progressivement forgé une très large gamme de produits séduisants et fiables. Avec une progressive montée en gamme (et en prix de vente). La gamme Kia est aujourd’hui fort concurrentielle. En un peu plus d’un an, la firme a renouvelé trois produits clés, les braves petites Picanto (rivale des Renault Twingo, Fiat Panda) et Rio (concurrente des Clio, 208) d’entrée de gamme, bien dessinées et dotées de moteurs et capacités routières très à la page, ainsi que la compacte Cee’d, en partie étudiée en Allemagne et produite en Slovaquie, où, malgré la baisse du marché européen, «la production atteindra 270-280.000 unités en trois équipes en 2012 (contre 252.000 en 2011) et 300.000 en 2013», assure Frédéric Verbitzky. 900 nouveaux employés y ont été recrutés en 2011. Et ce, alors que les usines de PSA, Renault, Opel, Ford, Fiat, tournent en sous régime et que de nombreux sites, après l’usine d’Aulnay, sont menacés. Ce n’est pas fini. Au Mondial de l’auto parisien début octobre, Kia présentera un monospace compact, le Carens, rival des Scénic de Renault et Picasso de Citroën, qui sera commercialisé à la fin du premier trimestre 2013. Une familiale hybride, l’Optima, est aussi prévue.Points de vente en forte hausseKia multiplie aussi les offres de services, comme la fameuse garantie de 7 ans, qui aura contribué à rassurer le client et à conforter l’image de la marque. «Nous avions un taux de notoriété spontané de 11% en 2008. Nous en sommes à 23% actuellement et visons les 30%», précise le DG de Kia France. Kia muscle aussi son réseau, avec l’ouverture notamment d’un hall d’exposition luxueux en plein Paris, à deux pas de la Tour Eiffel. Fini l’image bas de gamme de la firme coréenne ! «Nous avons 200 points de vente en France, passerons à 210-215 en fin d’année et 250 en 2016 . Un signe : «des concessionnaires Renault et Peugeot viennent nous voir pour prendre notre panonceau».
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