Un spécialiste russe de l'Internet prépare son entrée à la City. Les actionnaires de Mail.ru vont placer entre 10 et 15% de son capital et espèrent récupérer en échange entre 500 et 850 millions de dollars. Mail.ru, ex-Digital System Technology, est une holding regroupant des actifs Internet comme les messageries instantanées (ICQ, mail.ru@agent) et les deux réseaux sociaux les plus populaires de l'ex-URSS (odnoklassniki.ru et vkontakte). À cela s'ajoutent plusieurs participations capitalistiques : 2,38 % du capital de Facebook.com, 5,1 % de Groupon Inc et 1,5 % de Zynga Game Netword Inc. Iouri Milner et Grigori Finger, les principaux actionnaires et fondateurs de Mail.ru ,représentent 35,6 % du tour de table. Le Sud Africain Napsters en détient 28,7 % et le magnat de la métallurgie russe Alicher Ousmanov 22,4 %. Le fonds chinois Tencent vient derrière avec 7,3 %, suivi par Goldman Sachs et d'autres fonds internationaux. Goldman Sachs est justement l'un des organisateurs de l'opération, avec J.P. Morgan, Morgan Stanley et le russe VTB Capital. Personne ne sait lequel des actionnaires se prépare à vendre ses parts. On sait tout au plus qu'il n'y aura pas à cette occasion d'émission de nouvelles actions. La présentation du dossier aux investisseurs doit démarrer le 25 octobre tandis que la fixation du prix est prévu pour début novembre. Les analystes hésitent à se prononcer sur la valorisation avancée par les actionnaires, faute d'informations suffisante sur les résultats financiers de Mail.ru. Mais ils jugent en majorité l'opération digne d'intérêt. « Ce placement offre la possibilité aux investisseurs de trouver une bonne exposition à la forte croissance de la publicité sur internet et des médias internet » remarque Konstantin Tchernychev, analyste à la banque d'investissement UralSib. « Pour l'instant, la seule valeur russe cotée, RBC, n'est pas intéressante à cause de son fort endettement. Un placement réussit pour Mail.ru pourrait aussi encourager [le leader russe des moteurs de recherche] Yandex ». Ce dernier, qui devance nettement Google dans l'ex-URSS, envisage aussi un premier placement en Bourse l'année prochaine. Emmanuel Grynszpan, à Moscou
Le leader de l'Internet russe veut lever plus d'un demi milliard de dollars à Londres
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