« Pour MBDA, priorité au Rafale dans le Golfe »

Qu'attendez-vous dans la région du Golfe ?Dans les pays du Golfe, priorité au Rafale, d'abord aux Émirats arabes unis puis au Koweït. La région offre aussi des opportunités intéressantes dans la défense aérienne : plusieurs pays (Koweït, EAU, Oman et Arabie saoudite) ont annoncé qu'ils allaient moderniser ou remplacer leurs équipements en service. Pour MBDA, à l'horizon 2011, l'export devrait représenter 40 % à 50 % des commandes, les pays du Golfe apportant environ 60 % des contrats. C'est une région très importante.Quel est votre objectif de prises de commandes en 2009 ?Nous sommes en ligne avec nos objectifs. Le carnet de commandes est stable avec environ quatre ans d'activité et nous avons une hausse très significative des commandes à l'export. Le chiffre d'affaires 2009 devrait également rester au niveau de celui de 2008 [soit 2,7 milliards d'euros, Ndlr].Votre objectif de compenser la baisse des commandes européennes par le grand export est-il rempli pour 2009 ?Il sera atteint en 2009. Nous pourrons compenser la stabilité ou la réduction de nos commandes et de notre activité en Europe par une croissance à l'export.Seriez-vous intéressés par une consolidation du secteur des missiles en France ?La question se pose de manière plus générale. Compte tenu des contraintes fortes sur les budgets de défense pour les prochaines années, doit-on envisager des rectifications de périmètre, des optimisations qui feraient sens et renforceraient la base industrielle en France ? Nous restons prêts à contribuer à cette réflexion. C'est ce que nous avons fait il y a un an avec Sagem sur les autodirecteurs à infrarouge et sur le missile AASM.C'est ce que vous faites dans la mise en place d'Herakles ?Oui, nous contribuons au schéma de mise en place d'Herakles à travers notre filiale commune Roxel avec SNPE. Plusieurs schémas sont en cours de discussion. Nous avons un objectif partagé avec Safran : adosser la propulsion tactique de Roxel à la propulsion spatiale et à la propulsion balistique qui bénéficient de solides perspectives à long terme tout en préservant les spécificités commerciales et les structures de coûts qui caractérisent la propulsion tactique.On évoque un rapprochement avec le sud-africain Denel? ?Nous discutons effectivement avec Denel depuis début 2008. C'est un acteur important et reconnu dans les missiles [72 millions d'euros de chiffre d'affaires, Ndlr].Comment allez-vous rebondir sur le secteur clé du combat terrestre ?Le combat terrestre représente entre 10 % et 15 % de nos ventes. Notre plan d'action comporte deux volets. D'abord, prolonger bien au-delà de 2015 la vie opérationnelle du missile Milan actuel, qui restera pour de nombreuses années le principal missile de combat de l'armée de terre. Un budget dédié a été décidé lors du comité ministériel de juillet. Ensuite, l'armée de terre exprimera en 2010 ses besoins pour la nouvelle génération de missiles de combat terrestre. Les premières livraisons pourraient intervenir dès 2014-2015. MBDA se positionnera pour proposer une solution globale. Notre objectif est de coopérer avec des industriels européens et/ou non européens ? nous discutons avec des Israéliens et Américains ?, en réutilisant autant que possible des technologies ou équipements déjà développés.Propos recueillispar Michel Cabirol
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.