Le CAC 40 entraîné par ses poids lourds

Voilà presque un mois, jour pour jour, que la Bourse de Paris est entrée dans une phase de consolidation. Même si le CAC 40, qui s'est adjugé 2,2 % sur la semaine, a continué de profiter, notamment lundi, des effets de la politique monétaire accommodante des banquiers centraux, il évolue toujours à des niveaux inférieurs à ses plus-hauts annuels.Et, de fait, l'indice parisien a fini sa course, vendredi, juste au-dessus de la barre des 3.800 points après avoir atteint un pic à 3.892,36 points le 19 octobre dernier. Le compartiment des actions affiche pourtant une relative bonne résistance vis-à-vis d'un flot de nouvelles pour le moins mitigées tant sur le front des entreprises que d'un point de vue macroéconomique. Creusement plus important que prévu du déficit commercial des États-Unis en septembre, recul, contre toute attente, de la confiance des consommateurs américains, salve de publications de résultats décevants (Natixis, Vallourec, Bouygues)? Les investisseurs ne manquent pourtant pas de prétextes pour prendre leurs bénéfices.À une nuance près. La faiblesse des taux d'intérêt couplée à l'abondance des liquidités disponibles demeure un solide facteur de soutien des marchés boursiers. Et plus particulièrement des poids lourds de la Bourse de Paris. Car c'est bien eux qui ont permis de compenser l'effondrement de 10?% à 20?% de certaines valeurs cycliques comme Lafarge, Renault, Lagardèrerave;re ou encore Alcatel-Lucent au cours du mois écoulé. Les neuf meilleures performances de l'indice CAC 40 représentent à elles seules 28,5 % de la pondération de l'indice.Parmi elles, on retrouve des groupes comme Carrefour (+ 4,9?%), L'Oréalcute;al (+ 4,6?%) mais aussi BNP Paribas (+?2,9 %) et Société Généralecute; Générale (+ 2,4?%). En résumé, des sociétés réputées défensives aux valorisations attrayantes, d'un côté, et des représentants de l'industrie bancaire ayant trouvé sans mal des fonds sur le marché pour honorer leurs engagements auprès de l'État, de l'autre.Rien de bien surprenant en somme dans un contexte où les opérateurs manquent encore de visibilité sur l'évolution de l'activité des sociétés cotées à moyen terme. Francis Sempill, gérant chez Walter Scott, pense ainsi que, au cours des six derniers mois, « le rally a été porté par les quantités massives de liquidités? plus que par de véritables indices de reprise de l'économie mondiale ». Sur 440 des entreprises du S&P 500 ayant déjà publié leurs comptes du troisième trimestre, à peine plus de la moitié ont divulgué des chiffres d'affaires supérieurs aux attentes.Certains grands pans sectoriels comme l'industrie lourde, les services aux collectivités, ou encore les biens de consommation courante ont au contraire nettement déçu. Dans ce contexte, la croissance passera par les acquisitions.
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