Obama doit composer avec Tokyo

Relations bilatéralesAvant Singapour, Séoul et Pékin, le président des États-Unis, Barack Obama, a atterri hier à Tokyo pour une visite officielle. Le Japon est sans doute le plus fiable allié de l'Amérique. Rares sont les dossiers sur lesquels s'opposent les deux pays. Mais en septembre, l'accession au pouvoir de Yukio Hatoyama, issu de l'opposition, a rafraîchi les relations. Le nouveau Premier ministre a été élu notamment sur la promesse de bâtir une relation d'« égal à égal » avec Washington en mettant fin à la vassalisation du Japon. Si les États-Unis assurent depuis l'île d'Okinawa la protection de la plus grande économie d'Asie, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils en tirent toutefois des bénéfices jugés exorbitants par le gouvernement. « Yukio Hatoyama devrait se montrer plus prudent. Les Japonais en réalité man?uvrent très bien avec les Américains pour tirer tout ce qu'ils peuvent de cette relation. S'il s'enferre dans une attitude bornée vis-à-vis des États-Unis, le Premier ministre japonais deviendra une sorte de ? Mister No ?, qui s'opposerait systématiquement à une alliance qui finalement marche plutôt bien », estime l'Américain Gerald Curtis, fin connaisseur de la relation nippo-américaine. Surtout, cette relation privilégiée avec l'Amérique ligote Tokyo, qui souhaite s'arrimer davantage au continent asiatique. C'est donc un nouveau partenariat que doivent inventer Barack Obama et Yukio Hatoyama.Régis Arnaud, à Tokyo
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