Irakien d'origine, vivant en Égypte, représenté par une galerie libanaise, Yasser Alwane pourrait s'imposer comme le meilleur ambassadeur de cette édition de Paris Photo dédiée à la scène arabe et persane. Son ?uvre, ancrée dans la tradition de la photographie documentaire, tranche avec celle de ses confrères. Héritier d'August Sander, de Willy Ronis comme de Sebastiao Salgado, Alwane s'intéresse aux petites gens qu'il croise dans la rue. Beaucoup de trognes cassées, amochées, burinées, d'enfants des rues auxquels il rend toute leur dignité et qu'il magnifie dans de superbes images au noir et blanc travaillé sans jamais être esthétisant. Il y a aussi ces cordonniers, ces vendeurs de cigarettes au détail, ces tanneurs. Autant de petits métiers qui permettent à peine de survivre. Car c'est de pauvreté qu'il s'agit ici dans cette ?uvre puissante, politique avant tout. Yasser Alwane est représenté par la galerie Sfeir-Semler de Beyrouth. www.yasser-alwan.com

latribune.fr

14 Nov 2009, 1:47

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