Moins de variable pour les dirigeants hors Cac 40

455.000 euros en moyenne. C'est la rémunération annuelle qu'ont perçue les dirigeants de sociétés cotées hors CAC 40 en 2009, selon une étude dévoilée lundi par ATH, une association regroupant des cabinets d'audit et de conseil. Derrière cette moyenne se cachent d'importantes disparités liées à la taille des entreprises. Ainsi, dans le compartiment A (capitalisation boursière supérieure à 1 milliard d'euros), les mandataires sociaux ont touché une rémunération totale de 791.000 euros alors que leurs alter ego des compartiments B (entre 150 millions d'euros et un milliard de capitalisation) et C (capitalisation de moins de 150 millions d'euros) n'ont perçu respectivement que 359.000 et 233.000 euros. Reste que la première catégorie de dirigeants a été la plus affectée par la crise. La rémunération moyenne dans le compartiment A a, en effet, reculé de 19 % par rapport à 2008. En cause ? La très forte baisse de leur rémunération variable, passée de 408.000 euros en 2008 à 232.000 en 2009. Ces mêmes dirigeants ont enregistré une chute drastique de la valorisation des actions ou des options qui leur avaient été accordées, l'estimation moyenne étant de 423.000 euros en 2009, contre 896.000 un an plus tôt. Les mandataires sociaux d'entreprises plus modestes ont été davantage préservés des aléas conjoncturels. Dans le compartiment B, la baisse de la rémunération globale a été moins marquée (7 %) et entraînée par celle de la part variable (? 10 %, 89.000 euros en moyenne en 2009, contre 99.000 euros en 2008). Quant aux dirigeants de sociétés du compartiment C, ils ont vu leurs revenus totaux progresser de 3 % sur un an. Évolution positiveEffet des polémiques autour des golden parachutes versés à certains dirigeants du CAC 40 en pleine crise ou conséquence du code de bonne conduite Afep-Medef, la pratique en matière d'indemnités de départ des dirigeants a profondément évolué en 2009. 24 % des mandataires sociaux du panel ATH bénéficient d'un golden parachute, soit deux fois moins qu'en 2008. Et désormais, les montants entrent pour la quasi-totalité dans les clous du code Afep-Medef, avec de 6 à 28 mois de salaire quand le plafond fixé par les organisations patronales est de 24 mois. En revanche, les entreprises n'avaient pas, en 2009, intégré les nouvelles contraintes imaginées par le gouvernement pour encadrer les retraites chapeaux. Nul doute que le bilan 2010 fera apparaître des modifications de comportement liées à une taxation accrue... Agnès Laurent
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