Thales : l'Etat et Dassault privilégient une solution en interne pour la succession de Luc Vigneron

Tic-tac, tic-tac.... Le dénouement pour la succession de Luc Vigneron semble proche. Un conseil d\'administration de Thales, prévu initialement le 13 décembre, a été repoussé au 20 décembre. Si l\'Etat et Dassault Aviation n\'ont toujours pas encore trouvé un compromis sur le nom du successeur de Luc Vigneron, selon nos informations, ils sont au moins d\'accord sur un point : le prochain patron du groupe d\'électronique viendra de l\'interne pour ne pas déstabiliser le groupe... même si la candidature de l\'ex-patron de Vivendi, Jean-Bernard Levy n\'est pas définitivement écarté. Luc Vigneron aurait même plaidé auprès du PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, pour un candidat en interne. Autre certitude, le gouvernement a souhaité accéléré le calendrier pour boucler le dossier avant la trêve de Noël.Un tandem à la tête de Thales ?Qui alors de Reynald Seznec, soutenu par Dassault Aviation, ou de Pascale Sourisse, qui a les faveurs de l\'Etat, prendra le manche de Thales ? L\'Etat est à la manoeuvre pour trouver une solution de compromis, qui aurait l\'assentiment de Charles Edelstenne, redoutable négociateur. Ainsi, l\'Agence des participations de l\'Etat (APE) lui aurait proposé de mettre à la tête du groupe d\'électronique un tandem, composé de Reynald Seznec, candidat surprise de Dassault Aviation, et du directeur général de l\'activité systèmes à la division Communication et Sécurité, Patrice Caine, pour assurer la gouvernance du groupe, ainsi que l\'a révélé \"La Lettre de l\'Expansion\". Reynald Seznec, qui se partage avec Pascale Sourisse le commerce international de Thales, prendrait la présidence non exécutive tandis que Patrice Caine se glisserait dans le costume d\'un directeur général, qui aurait la confiance du gouvernement. Les deux seraient nommés en conseil d\'administration. Un mode de gouvernance inédit chez Thales, qui aurait l\'avantage d\'équilibrer les pouvoirs entre les deux principaux actionnaires (27 % détenus par l\'Etat et près de 26 % pour Dassault Aviation). Toute la question est de savoir si Dassault Aviation acceptera cette solution de compromis poussée par Bercy sous la bienveillance de l\'Elysée et du ministère de la Défense. Si ce n\'est pas le cas, l\'avionneur pourrait apparaître comme celui qui non à tout sans avoir de proposition à faire. Mais Charles Edelstenne, qui soutient Reynald Seznec - qui a été l\'un des lieutenants de Denis Ranque débarqué par Dassault au profit de Luc Vigneron -, n\'est pas homme à se laisser manoeuvrer aisément.
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