À Londres, l'assiette des impôts est aussi mitée

Toutes les grandes entreprises utilisent les possibilités offertes par les paradis fiscaux et les failles de la législation fiscale pour optimiser leurs impôts. Le Royaume-Uni et les États-Unis semblent particulièrement touchés. Deux tiers des 700 premières entreprises britanniques ont payé moins de 10 millions de livres d'impôt en 2005 et 2006. Au Royaume-Uni, une étude du National Audit Office (NAO), l'équivalent britannique de la Cour des comptes, a suscité une certaine émotion en révélant notamment qu'un tiers des 700 premières entreprises du pays n'avait pas du tout payé d'impôt sur les bénéfices pour les années 2005 et 2006. Au total, les 700 plus grosses entreprises britanniques ont tout juste payé la moitié des impôts sur les bénéfices collectés par le Trésor britannique, ce qui signifie que l'essentiel de la charge fiscale repose sur les petites et moyennes entreprises.Aux états-Unis, une étude du Government Accountability Office (GAO), commandée par les sénateurs Carl Levin et Byron Dorgan, publiée en 2007, a révélé que deux tiers des entreprises américaines n'ont tout simplement pas payé 1 dollar d'impôts sur les bénéfices entre 1998 et 2005 ? huit années fantastiques pour l'économie américaine. « C'est une honte qu'autant d'entreprises réalisent des profits énormes et ne paient rien pour soutenir notre pays », s'étaient alors emportés les deux sénateurs. Un grand nombre de ces entreprises sont nouvelles ou de petites tailles et n'ont effectivement pas dégagé de bénéfices sur la période. Mais le rapport souligne qu'un quart des grandes entreprises disposant de plus de 250 millions de dollars d'actifs ou réalisant plus de 50 millions de dollars de recettes n'ont pas non plus payé 1 dollar d'impôts, et cela pendant huit ans !vaste réformeBarack Obama s'est attaqué au problème dès le début de son mandat. En mai 2009, il a engagé une vaste réforme de la fiscalité des entreprises qui vise à économiser 210 milliards de dollars sur dix ans. Le président s'était notamment ému que les entreprises américaines n'aient acquitté que 16 milliards de dollars d'impôts sur les 700 milliards de dollars de bénéfices engrangés à l'étranger en 2004, soit un minuscule taux d'imposition de 2,3 % ! X. H.
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