Bourse de Paris : année blanche en 2010, espoirs pour 2011

Le traditionnel « window-dressing » de fin d'année interviendrait-il enfin ? Ces opérations de nettoyage de bilan permettant aux gérants d'afficher de belles performances annuelles semblent effectivement peser dans le bon sens dans la balance depuis quelques jours. À tel point que l'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, était, lundi, à quelques points de l'équilibre parfait par rapport au début de l'année. Une aubaine lorsque l'on se rappelle qu'en juin, il affichait un recul de 15 %, en pleine tourmente de la dette publique de la Grèce. Les investisseurs retrouveraient-ils le moral ? Ont-il des raisons objectives pour cela ?Les dernières semaines sont venues rappeler à quel point les marchés financiers ne pouvaient s'affranchir des données macro-économiques. Les turbulences nées des problèmes budgétaires des pays les plus fragiles de la zone euro ont effectivement largement contribué au repli des indices européens, y compris ces dernières semaines avec la déroute de l'Irlande. Et si le CAC 40, comme l'Ibex Espagnol ou le FTSE 100 britannique retrouvent aujourd'hui des couleurs, c'est aussi parce que l'étau autour de l'endettement des «PIGS», ces pays européens les plus fragiles, semble bel et bien se desserrer. Ce mouvement redonne à la micro-économie toutes ses lettres de noblesse. Et de ce côté là, les signaux envoyés récemment tant par les grands cabinets de conjoncture que les entreprises elles-même sont plutôt rassurants. A commencer par les sociétés américaines qui annoncent des perspectives de résultats 2011 plus que satisfaisantes grâce à la reprise de la consommation. Et lorsque les Etats-Unis donnent le ton...Reste maintenant à savoir si les investisseurs sont bel et bien décidés à revenir sur les actions après leur avoir préféré ces derniers mois toutes les autres classes d'actifs, obligations et or en tête. L'aversion pour le risque a effectivement eu raison des vélleités de nombre d'opérateurs. Et cette aversion n'a pas disparu. Pour que les actions retrouvent donc la faveur des intervenants, elles devront apporter des garanties. L'une d'entre elle peut résider dans le rendement offert par les dividendes. Ceux-ci sont effectivement en hausse et susceptibles d'attirer les profesionnels privilégiant la prudence. L'autre garantie n'est autre que celle de délivrer des profits en régulière croissance. Pour ce faire, elles peuvent compter sur les débouchés offerts par les pays émergents, à fort potentiel. Après un millésime 2010 finalement étale, les profesionnels ne font pour l'instant guère de pronostics pour l'année qui vient. Eux qui croyaient que 2010 allait concrétiser les espoirs conçus en 2009 préfèrent temporiser. Le retour en grâce des actions reste à confirmer.
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