Le DAX, l'exception industrielle allemande du Vieux Continent

Avec une hausse de près de 18 % depuis le début de l'année, le DAX incarne une sorte d'exception culturelle allemande en Europe. Exception faite des places scandinaves, l'indice de référence de la Bourse de Francfort a enregistré jusqu'ici la plus forte progression de la zone euro. La performance est d'autant plus remarquable que le Vieux Continent a été particulièrement chahuté cette année sous les coups de boutoir de la crise dite de la dette. Paradoxalement, c'est « grâce » au tsunami financier du printemps dernier que le DAX a pris, dans un premier temps, une longueur d'avance. Profitant à l'époque de la discrimination des investisseurs à l'égard des « maillons faibles » de la zone euro, l'Allemagne - dont le déficit, selon les derniers chiffres de la Commission européenne, ne devrait pas excéder 3,7 % du PIB en 2010 - faisait à l'époque figure de place refuge. Un statut dont la Bourse de Francfort a encore bénéficié en novembre lors du second « round » de la crise financière européenne.Cela étant, il serait réducteur de limiter la performance du DAX à ce seul phénomène. Elle tient aussi au plébiscite des investisseurs pour les entreprises allemandes, les plus exportatrices du Vieux Continent et les plus exposées à la croissance des pays émergents. Symbole le plus criant de cette réussite à l'allemande : les constructeurs automobiles et le succès de leurs grosses berlines auprès des consommateurs asiatiques. Avec des hausses de 102 %, 98 % et 47 %, Volkswagen, BMW et Daimler affichent respectivement la première, la deuxième et la cinquième meilleure performance de l'indice allemand. Infineon, Siemens ou encore BASF figurent, dans le même sens, parmi les meilleures performances. Leur contribution à la hausse est d'autant plus importante que l'industrie, les biens de consommation et les matériaux de base (incluant le domaine de la chimie) représentent 45 % du poids de l'indice. Une composition qui a également permis au DAX de rester à l'écart de la débâcle du compartiment bancaire déclenchée par la crise de la dette souveraine. Gaël Vaut
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.