Les stars israéliennes de la high tech se tournent vers l'Inde

Pour les entreprises israéliennes, l'Inde fait figure de terre promise. Les échanges entre les deux pays ont grimpé en flèche et devraient atteindre le record de cinq milliards de dollars en 2010. Au cours du premier semestre, l'Inde est passée de la huitième à la deuxième position pour les exportations israéliennes. Cet engouement réciproque, notamment dans le secteur clé de la haute technologie, devrait se renforcer car les deux pays doivent signer un accord de libre échange au début 2011, vient d'annoncer Youval Steinitz, le ministre israélien des Finances.Les patrons israéliens ont dans un premier temps exprimé une vive inquiétude : voir leur marché inondé par des marchandises indiennes. « Mais ces craintes ont été levées. Nous ne sommes pas concurrents dans des secteurs requérant une abondante main d'oeuvre à bon marché comme le textile », remarque Danny Catarivas, responsable des relations internationales à l'Association des Industriels israéliens.Les entreprises vedettes de la « high-tech » telles que ECI Telecom, Comverse et Elbit pour l'électronique ou Rafael dans l'armement ont pris les devants en exploitant à fond les possibilités de délocalisation. Un exemple: Ness Technologies une société israélienne spécialisée dans les équipements pour les services informatiques dispose d'un réseau de bureaux en Inde. En sens inverse, Tata Advanced Systems, filiale du géant de l'automobile indien, a acquis le mois dernier 74 % du capital d'Elta Avionics Systems, une filiale d'Israël Aerospace Industries (IAI), le plus important groupe public israélien, spécialisé dans les pièces et accessoires destinés à l'aviation.DiversificationVoilà quelques mois, Tata a conclu une alliance analogue avec IAI pour la production de systèmes électroniques, de missiles, de radars et de drones, l'une des spécialités de l'industrie de l'armement israélienne. Les entreprises israéliennes se sont mises à l'affût du marché de l'armement en Inde, qui devrait atteindre 50 milliards de dollars durant la prochaine décennie. « Nous devons nous tourner vers l'Est, en direction de l'Inde et de la Chine et ne plus autant dépendre des marchés américains et Européens », juge Youval Steinitz. Cette diversification s'exprime aussi dans l'agriculture. Israël s'est fait une place au soleil dans la vente de potasse de la Mer Morte servant d'engrais, tout en mettant en valeur son savoir-faire dans le domaine des systèmes d'irrigation et de l'agro-technologie. Pascal Lacorie, à Jérusalem
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.