Copenhague espère encore trouver un accord sur le climat

Les négociations sur le climat entrent dans une phase active à Copenhague : environ 110 chefs d'État et de gouvernement sont attendus à partir de mercredi dans l'espoir de boucler un accord d'ici le 18 décembre sur le futur régime mondial de lutte contre les changements climatiques. Ils seront précédés par leurs ministres en charge des questions climatiques.À la veille du week-end, deux textes ont émané des deux principales voies de négociation, celle qui englobe les 192 pays signataires de la convention climat de l'ONU, et l'autre menée sous l'égide du protocole de Kyoto qui soumet 37 pays industrialisés à des réductions des émissions, à l'exception notable des États-Unis. « Nous sommes à nouveau sur la bonne route pour avoir un accord à Copenhague », explique Elise Buckle, responsable climat à WWF France. Même ton optimiste chez Greenpeace qui se reprend à rêver d'un accord final « contraignant ». Samedi, les partisans d'un accord ambitieux ont accentué leur pression sur les négociateurs en rassemblant dans des manifestations organisées un peu partout dans le monde plusieurs dizaines de milliers de personnes à travers la planète : à Copenhague, la mobilisation de près de 30.000 personnes a été émaillée d'incidents (lire encadré).nombreux non-ditsPoint cardinal, l'objectif de limitation de la hausse de la température est désormais situé entre 1,5 °C et 2 °C. Au chapitre des objectifs de réduction des émissions, le texte élaboré sous la convention préconise une baisse des rejets mondiaux de 50 % à 75 % d'ici à 2050, avec une fourchette de 75 % à 95 % pour les pays riches. D'ici à 2020, ces pays devront réduire leurs rejets de 25 % à 45 %.La question des aides aux pays pauvres face au réchauffement s'engage mieux depuis l'accord trouvé par le Conseil européen prêt à mobiliser 7,2 milliards d'euros d'aide de 2010 à 2012. Mais les non-dits sont nombreux. C'est le cas des aides financières sur le long terme, un dossier sur lequel les États-Unis refusent de s'engager. Mais ce flou est susceptible de faire dérailler les négociations car les pays du Sud les considèrent comme un dû, surtout l'Afrique, responsable de moins de 4 % des émissions mondiales.Sous l'égide du protocole de Kyoto, le projet de texte évoque l'ouverture d'une deuxième période d'engagement après 2012. S'éloigne ainsi la menace de la disparition de ce protocole, seul dispositif contraignant à ce jour contre le réchauffement.Sauf blocage sur les points peu avancés, Copenhague devrait donc accoucher de deux textes, celui prolongeant Kyoto, que les pays en développement considèrent comme la garantie d'un effort climatique réel de la part des pays riches, et un autre instaurant un « trait頻 englobant tous les pays y compris les grands pollueurs tels que la Chine et les États-Unis.Quelques inconnues subsistent néanmoins. En particulier en ce qui concerne la réaction des États-Unis si la Chine continue de refuser d'ouvrir la comptabilité de ses émissions aux équipes internationales de vérification. Mais force est de constater qu'en débarquant dans quelques jours, les chefs d'État trouveront une négociation avancée. Sur le papier. nLire aussi page 16
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