Belles éclaircies sur le ski français

D'un week-end à l'autre, en montagne, la météo varie du tout au tout. Le moral des skieurs français, aussi. La semaine passée, une avalanche de blessures ? dont celle de Jean-Baptiste Grange ? avait assombri l'horizon olympique. Mais ce week-end, deux rayons de soleil sont venus fendre la grisaille dans le ciel d'Are, en Suède. L'un samedi, l'autre dimanche. Tessa Worley en slalom géant, puis Sandrine Aubert en slalom. Deux victoires en Coupe du monde accueillies comme une bouffée d'oxygène par le clan tricolore. « Ça m'a un peu chagriné d'entendre tout ce qu'on disait parce qu'on avait l'impression que l'équipe de France ne tenait qu'à une ou deux individualités, lâche le slalomeur Julien Lizeroux. Ce week-end, on a montré qu'on était un vrai collectif et qu'on prouvait prétendre à des victoires et des podiums. C'est très positif pour la suite. Ça nous donne du baume au c?ur. J'espère que ça en donnera aussi à ceux qui sont sur leur lit d'hôpital. » Certainement. En attendant de le savoir, l'heure est à la dégustation. Deux victoires en un week-end, c'est savoureux. à huit semaines des Jeux olympiques de Vancouver (du 12 au 28 février), c'est même plutôt appétissant. âgée d'à peine 20 ans, Tessa Worley a confirmé sa bonne forme actuelle et son énorme potentiel. Un peu plus d'un an après son premier succès à Aspen, aux États-Unis, la « puce » du Grand-Bornand a récidivé sur la neige scandinave. En remportant avec autorité les deux manches du slalom géant, la Franco-Australienne a marqué les esprits et envoyé un sérieux message à ses concurrentes. Une manière de se rassurer également après une saison vierge de résultats probants. « à la suite de ma victoire à Aspen, j'ai pas mal cogité. Avec la jeunesse, on a envie de regagner tout de suite après une première victoire. Mais ce n'est pas forcément l'idéal. Parce que quand il y a trop d'envie, on en oublie de skier. Ma saison passée a été en dents de scie, un peu à cause de cela. Mais depuis, mon niveau est revenu petit à petit. Et cette fois, je ne pense pas faire deux fois la même erreur. Je sais mieux comment gérer la suite. »conseils avisésPour en être sûre, la benjamine française des derniers Mondiaux de Val-d'Isère peut s'appuyer sur les conseils avisés de Sandrine Aubert. à 27 ans, l'Iséroise a remporté la troisième victoire en Coupe du monde de sa carrière en devançant les s?urs Maria et Susanne Riesch. La deuxième sur la piste d'Are, où elle s'était déjà imposée l'an passé. Il y a deux semaines, la skieuse des Deux-Alpes avait déclaré se sentir « esseulée » au sein de l'équipe de France après sa septième place lors du slalom d'Aspen. Ce dimanche, elle a tenu à préciser ses propos. « ça a été l'expression d'une sensation de malaise, de solitude, de difficultés à communiquer avec le groupe, explique-t-elle. C'était un ressenti. Je suis assez solitaire et ce n'est pas un problème de rapport avec Untel ou Unetelle. C'est plus général. J'aime me gérer, vivre à mon rythme, avec mes idées. Et ce n'est jamais facile en collectivité. » Avec cette victoire, ça l'est sans doute un peu plus ce matin? nà huit semaines des JO de Vancouver, le scénario est plutôt appétissant.
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