Obstacle de taille pour les chevaux de course

Le sort des chevaux de course est peut être déjà scellé. En effet, le projet de loi de Finances 2011 prévoit d'exclure « les métaux précieux, oeuvres d'art, objets de collection, antiquités et chevaux de course » du champ des PME éligibles à la loi Tepa. Cette dernière octroyait jusqu'ici une réduction d'impôt sur l'ISF égale à 75 % des sommes investies. Sauf surprise de dernière minute en Commission mixte paritaire, l'article devrait être voté.Dommage pour les passionnés, car ce placement plaisir deviendra moins avantageux. Sans perdre pour autant tout intérêt. « Aujourd'hui, les gens n'ont plus confiance dans la Bourse ou autres investissements ?virtuels?, ils veulent pouvoir se rendre compte concrètement de l'état de leur placement, pouvoir même lui rendre visite. Investir dans les chevaux a un côté rassurant » s'enthousiasme Sébastien Olier, co-dirigeant de Yearling Developpement. D'autant que ce placement est désormais à portée de portefeuille. Plutôt que d'acheter un pur-sang haut-de-gamme, coûtant jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros, Yearling Developpement propose de miser sur de jeunes poulains à partir de 2.000 euros. La technique s'appelle le « pinhooking ». « Nous achetons aux enchères une sélection de jeunes poulains de l'année, appelés « foals », pour les élever et les revendre l'année suivante en tant que « yearlings », détaille Sébastien Olier, qui s'appuie principalement sur les ventes d'Arqana, seul établissement habilité à réaliser des ventes publiques en France, afin de rassurer l'investisseur.Bien entendu, le risque de ne pas récupérer sa mise de départ existe. « Ce marché est soumis à de fortes spéculations. Et on ne peut jamais être certain que le poulain acheté donne les résultats escomptés. » Mais, lorsque c'est le cas, le jeu en vaut la chandelle : un poulain acheté 20.000 euros (le prix dépend du pedigree des parents, et de la qualité de l'élevage) peut être revendu trois fois plus. En outre, Yearling Developpement s'est spécialisé dans l'exploitation de juments poulinières. L'intérêt ? Les propriétaires des poulains nés de ces juments et élevés en France touchent 20 % des gains aux courses durant toute la carrière du cheval.Le projet de loi de finance prévoit tout de même une exception pour bénéficier de la loi Tepa, lorsque « l'objet même de l'activité consiste en leur consommation ». Pas sûr que les passionnés des hippodromes soient d'accord...
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