Les alertes sur résultats restent isolées

Chevron, Electronic Arts, Société Généralecute; Générale, Ubisoft? Un vent d'alertes sur résultats souffle de part et d'autre de l'Atlantique en cette première quinzaine de janvier. Rappelant aux principaux concernés que les vieux démons de la crise ne sont jamais très loin. A priori, le constat aurait de quoi réduire à néant les espoirs d'une poursuite de la dynamique haussière des marchés actions en 2010. D'autant que, comme le rappelle Romain Boscher, directeur des gestions chez Groupama Asset Management, « nous vivons, depuis 1998, un cycle boursier dit ?réel? dans lequel les marchés actions suivent l'évolution des profits des sociétés cotées ». Mais en y regardant d'un peu plus près, ces modifications de feuille de route correspondraient à des cas isolés. D'ailleurs, la bonne résistance des indices (lire encadré) de Paris à Wall Street tend à montrer qu'il serait un peu trop prématuré de crier eu loup.Frédéric Buzaré, responsable de la gestion Actions Europe chez Dexia AM, ne considère pas que les dernières alertes sur résultats soient représentatives de l'état de l'économie réelle. Selon lui, « il n'existe de sortie de crise linéaire ». Et d'ajouter : « Je pense d'ailleurs que la saison des résultats du quatrième trimestre devrait se révéler meilleure que prévu, mais pas de façon homogène. »spécialistes optimistesSur ce dernier point, Romain Boscher partage le même avis. D'après l'expert, « le quatrième trimestre devrait correspondre au retour d'une forte différenciation entre les groupes les plus solides et ceux qui portent encore les stigmates de la crise. D'après lui, il est peu probable que l'on assiste à une vague d'avertissements généralisée. Même si l'on ne peut exclure, de manière ponctuelle, d'autres réajustements de tirs provoqués par « la volonté de certains groupes de charger la barque en matière de provisions dans le but de nettoyer leur bilan ». De son côté, Pierre Sabatier, stratégiste chez PrimeView relativise la situation en soulignant que les bénéfices des entreprises européennes au quatrième trimestre devraient dépasser de 13 % leurs niveaux atteints à l'issue des trois derniers mois de 2007.Au final, les spécialistes restent plutôt optimistes quant à l'orientation des profits cette année. Romain Boscher s'attend à des taux de croissance proches de 30 % en Europe et aux États-Unis. Par ailleurs, Frédéric Buzaré a observé qu'il existait une corrélation historique entre l'activité des sociétés cotées et l'indice ISM manu­facturier. Or, on constate pour le moment « un fort décalage entre ses deux variables, avec d'un côté une forte reprise de l'activité industrielle, et, de l'autre, des perspectives de revenus prudentes ». Lui laissant espérer une plus forte progression qu'escompté des chiffres d'affaires.
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