Moins de spectateurs en Russie, mais autant de films

Les trois locomotives qui avaient drainé quelque 5 millions de spectateurs russes en 2008 devant des films français ? « le Transporteur 3 », « Astérix » et « Babylon A.D. » ? ont manqué en 2009. Le manque de titres porteurs n'est pas seul responsable de la chute des entrées en Russie. Pour Joël Chapron d'Unifrance, le recul du marché russe est conjoncturel. Le cinéma français continue à être bien exposé. Malgré la crise, les distributeurs ont continué à acheter : avec plus de 40 nouveaux titres en salle en 2009, le cinéma français va sans doute voir sa part de marché en nombre de films croître. Le nombre total de nouvelles sorties dans le pays est en effet en forte baisse par ailleurs. Et les distributeurs russes ne se sont pas contentés de films commerciaux, ils se sont risqués à programmer des films d'auteur réputés plus difficiles : « L'Avocat de la terreur », « Je veux voir », « Ricky » et « la Frontière de l'aube ». Les entrées ont toutefois fléchi, alors que la fréquentation des cinémas russes est en hausse de 3,7 %. Le premier film français, « Arthur et la revanche de Maltazard », enregistre 450.000 entrées, très loin derrière les scores obtenus en 2008 par « le Transporteur 3 » et « Astérix aux Jeux olympiques », respectivement 1,9 million et 1,7 million d'entrées. Six films passent (contre 12 en 2008) le seuil des 100.000 entrées. Pour autant, le nombre d'acheteurs russes (plus d'une quinzaine) présents cette semaine à Paris ne faiblit pas. Pour Joël Chapron, c'est l'indicateur que le cinéma français garde des débouchés en Russie? à des prix en forte baisse. Chez les Russes, la marque « Luc Besson », perçu comme héritier des films d'actions à la française avec Alain Delon ou Jean-Paul Belmondo des années 1970, est la plus attractive. I. R.
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