Le retour historique de Fabergé

L'ouverture, en décembre dernier, de la première boutique Fabergé à Genève est l'occasion de découvrir ? après quatre-vingt-dix années de silence ? la nouvelle collection du joaillier disparu à l'aube de la Révolution russe.L'histoire de Fabergé est étroitement liée aux vies, aux amours et à la tragédie des derniers Romanov, du tsar Nicolas II et de l'impératrice Alexandra Feodorovna. Au début du XXe siècle, la maison créée par Peter Carl Fabergé ? devenue l'orfèvre officiel de la couronne royale ? jouit d'une reconnaissance internationale grâce à ses légendaires ?ufs de Pâques. Pourtant, l'entreprise disparaît lors des événements tragiques de 1917, où la famille Fabergé est contrainte de fuir la Russie. La production est arrêtée, les trésors saisis par les bolcheviques. Contraint, en 1951, d'accepter un accord avec une société américaine, le clan Fabergé perd le droit d'utiliser son nom. Une collection audacieuseMais en 2007, l'entreprise annonce la réunification de la marque Fabergé avec sa propre famille. Les deux arrière-petites-filles du défunt fondateur rejoignent la société. En septembre 2009, celle-ci choisit de frapper fort et lance sa première collection de joaillerie depuis 1917. La collection, divisée en trois thèmes ? les fleurs, les fables et les fauves ?, est constituée d'une centaine de pièces audacieuses, vendues à partir de 35.000 euros. Place ici aux pierres de couleurs, aux diamants et aux motifs mythiques, ciselés par les plus grands artisans français. La priorité ? Repositionner une marque endormie pendant des décennies. C'est chose faite grâce aux créations dessinées par l'artiste-joaillier Frédéric Zaavy, qui font écho aux valeurs chères à Peter Carl Fabergé : discrétion, élégance et créativité.Dans un premier temps commercialisés via la plate-forme interactive Faberge.com, ces joyaux sont désormais en vente, depuis le 8 décembre, dans un précieux écrin installé à Genève. La boutique parie sur le raffinement des matériaux : acajou brun-roux, verre teinté et céramique. Les pièces les plus exceptionnelles sont visibles dans un salon privé. Julie André
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