« Les technologies qui réussissent sont celles qui deviennent invisibles », expliquait dans les années 1990 Mark Weiser, le père du concept d'informatique « ubiquitaire » ou « diffuse ». Depuis le l'arrivée de la Kinect, Microsoft a démontré sa capacité à proposer de nouvelles manières d'interagir avec un ordinateur. Ce système, qui est pour l'instant cantonné au jeu vidéo, n'est que le début d'un bouleversement plus large de notre rapport à l'informatique. Si aujourd'hui la tendance est à la multiplication des écrans, le futur proche - vers 2015-2020 - verra au contraire cette course au matériel s'effacer pour mettre en avant des interfaces naturelles avec une « expérience utilisateur » plus immersive. Lors des Techdays, son rendez-vous annuel dédié aux nouvelles technologies à Paris la semaine dernière, quelques démonstrations issues des laboratoires de Microsoft Research en ont donné un avant-goût. Impulsion sur la peauLe projet « Skinput » utilise la peau comme interface avec un téléphone. Un capteur associé à un smartphone est positionné sur le biceps et perçoit les vibrations émises lorsque l'on donne une impulsion avec un doigt sur la peau. À chaque type de vibration, le capteur associe une fonction (décrochez, appeler, menu...) qu'il transmet au smartphone. L'utilisateur sait où taper avec son doigt car un pico-projecteur affiche sur l'avant-bras des icônes de l'écran du téléphone. Certes le dispositif est encore lourd à gérer... Des fonctions complémentaires semblent prometteuses : un autre chercheur de Microsoft montre comment piloter un baladeur musical attaché au bras, simplement en tapotant sur les extrémités de ses doigts. Une pression sur l'index augmente le volume, une autre sur le majeur réduit le son...Le projet « Lightspace » permet de transformer n'importe quelle surface d'une pièce (mur, table) en support numérique. Grâce à un réseau de capteurs et de projecteurs, l'utilisateur manipule des contenus multimédias comme s'il déplaçait des objets : à partir d'une image projeté sur une table, il la « capte » avec sa main et d'un geste lent la déplace pour la « déposer » sur un mur ou elle s'affiche alors à la verticale. L. P.

latribune.fr

14 Févr 2011, 23:33

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