Les régions à surveiller pour le second tour

Le « bon » score relatif du Front national pèsera lourdement sur le second tour, notamment en Alsace, et plus généralement dans la moitié des régions. Au-delà, quelques surprises se dégagent du premier tour. île-de-France : Pécresse devant Huchon, mais sans grand espoirValérie Pécresse a évité la déroute. La liste UMP devance celle du PS en Île-de-France. Elle est créditée de 28 % des voix, contre 25,5 % pour la liste socialiste, selon la Sofres. La ministre de l'Enseignement supérieur est cependant loin des 40 % obtenus en 2004 par les listes UMP de Jean-François Copé et UDF d'André Santini. Et elle n'a guère de réserves de voix. L'actuel président d'Île-de-France Jean-Paul Huchon a donc de bonnes chances d'être réélu. Ses négociations avec Europe Ecologie ne devraient pas être trop difficiles : Jean-Paul Huchon devance de près de 10 points Cécile Duflot, créditée de 16,5 % des voix selon les estimations. Avec près de 8 % des voix - soit 4 points de moins qu'en 2004 - le Front national est éliminé. Languedoc-Roussillon : Frêche largement en tête, Mandroux au plus malLes électeurs socialistes du Languedoc-Roussillon n'ont eu aucun état d'âme : ils ont massivement choisi Georges Frêche. La candidate du Parti socialiste, Hélène Mandroux, n'a recueilli que 7 % des voix, selon les estimations. « C'est un désaveu cinglant de la direction nationale » du PS, a déclaré l'actuel président du Languedoc, qui distance largement ses concurrents, en obtenant plus de 35 %. Quasiment le même score qu'en 2004. Mais à l'époque, il avait obtenu le score de 36,32 % en étant allié aux communistes, radicaux de gauche et aux Verts. Cette fois, Georges Frêche a capitalisé les voix sur son seul nom. Et il reste le seul candidat de gauche au second tour en Languedoc-Roussillon. À droite, le score de l'UMP est particulièrement faible, atteignant tout juste 20 % selon les estimations. Sa tête de liste, Raymond Couderc, devra en outre faire avec le Front national, qui, avec près de 13 %, est en mesure de se maintenir au second tour.Poitou-Charentes : Ségolène Royal dotée d'une avance confortableLa liste PS conduite par l'ex-candidate à la présidentielle de 2007 a obtenu près de 40 % des voix, selon les estimations TNS-Sofres et OpinionWay, devançant largement son concurrent de l'UMP Dominique Bussereau. Le secrétaire d'État aux Transports obtiendrait, lui, près de 30 % des voix. « J'ai rassemblé le plus largement possible dès le premier tour », s'est félicitée Ségolène Royal, remerciant « chaleureusement » ses électeurs. De fait, la présidente de Poitou-Charentes a opté pour la stratégie de l'ouverture, en inscrivant 17 candidats non socialistes sur sa liste, dont 5 ex-Modem et 3 ex-Verts. Elle doit à présent mener les négociations avec Europe Ecologie, créditée de près de 11 %. Avec 7,7 % des voix, le Front national ne pourra pas, lui, se maintenir. L'abstention a atteint près de 50 % en Poitou-Charentes.Vers une triangulaire en AlsaceL'UMP, laissée orpheline par le décès l'été dernier d'Adrien Zeller, président du conseil régional, arrive très largement en tête de ce premier tour des élections régionales en Alsace. Selon des résultats partiels portant sur 70 % des bulletins dépouillés, la liste UMP conduite par Philippe Richert l'emporterait de loin avec 34,7 % des voix. Le PS et Europe Écologie seraient au coude-à-coude avec respectivement 16,3 % et 15,4 %. Le Front national est en mesure de se maintenir dimanche prochain puisqu'il aurait obtenu, selon ces mêmes résultats partiels, 15 % des voix. Le second tour devrait donc être très serré dans cette région que les socialistes espéraient voir basculer à gauche. Forte progression du Front national en PACAAvec près de 21 % des suffrages exprimés, Jean-Marie Le Pen peut se féliciter d'un très bon score en Provence-Alpes-Côte d'Azur. En 2004, le FN avait culminé à 15,6 % des voix au premier tour. Le gain d'environ 5 points ne se fait pas au détriment de l'UMP, puisque Thierry Mariani dépasse les 25 %, soit un score supérieur à celui de son prédécesseur de 2004, Renaud Muselier. C'est la gauche qui perd, par rapport au dernier scrutin. Michel Vauzelle avait atteint 40 % des suffrages exprimés voilà six sans. Il s'est situé dimanche autour de 25 %, seulement. Rhône-Alpes : le PS limite la casse, face à la concurrence verteCertains sondages donnaient le PS derrière Europe Ecologie, en Rhône-Alpes. Il n'en a rien été. Avec près de 25 % des voix, la liste conduite par Jean-Jack Queyranne distance nettement celle de Philippe Meirieu (Europe Écologie), qui n'atteint finalement qu'un peu plus de 17 %. Même s'il n'est pas aussi percutant qu'anticipé, ce score place les Verts de Rhône-Alpes en position de force pour négocier un accord avec le PS. le modem provoque une triangulaire en aquitaineC'est le seul bon score du Modem. Selon des résultats partiels, la liste PS emmenée par le président sortant Alain Rousset est créditée de 36,6 % des voix en Aquitaine, la liste UMP conduite par le ministre du Travail Xavier Darcos ne recueillant que 22 %, tandis que la liste Modem de Jean Lassalle atteindrait 11,4 %. Ce dernier a indiqué qu'il comptait se maintenir au second tour...
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