Après un premier affrontement sur la négociation des actions européennes les plus liquides, les opérateurs boursiers du Vieux continent ont lancé la bataille sur un nouveau front : celui des valeurs américaines. Coup sur coup ce mercredi matin, Nyse-Euronext puis le London Stock Exchange (LSE) ont dévoilé des projets concurrents pour leurs plates-formes alternatives.compétition relancéeD'ici à la fin juin, Nyse Arca Europe offrira à ses clients la possibilité de négocier, dans un premier temps, les valeurs de l'indice S&P 100 parmi lesquelles Alcoa, Apple, Citigroup, Goldman Sachs, Coca-Cola ou Microsoft. Via Turquoise (racheté en décembre dernier), le LSE pourra faire de même dès le 23 avril sur 175 des plus grands titres américains, dont des fonds cotés sur indices (ETF) et des certificats représentatifs d'actions (ADR). L'un et l'autre profiteront du lien existant entre la chambre de compensation européenne EuroCCP et sa maison mère aux Etats-Unis DTCC, pour la compensation et le dénouement des transactions. Les investisseurs européens auront donc la possibilité d'acheter ou de vendre des titres américains durant les horaires européens. Nul besoin que ces sociétés soient cotées sur Euronext ou à Londres. L'ère de la multicotation est définitivement révolue. Jusqu'à ces dernières années, les Bourses européennes bénéficiant d'un monopole national, n'avaient guère poussé leurs ambitions de rafler une partie des transactions sur les valeurs étrangères. Londres, comme Francfort, avaient bien tenté l'aventure sur les actions néerlandaises en 2004. Sans grand succès. Aujourd'hui, alors que la crise a porté un coup aux volumes d'activité et que l'Europe a ouvert le secteur à la concurrence, la compétitition est relancée. Et elle sera rude. Londres promet déjà la gratuité sur la négociation des valeurs américaines pour les trois premiers mois. C. FR.

latribune.fr

14 Avr 2010, 23:21

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